Exposant les récents évènements qui ont eu lieu en ‘Israël’, le numéro un du Corps de gardiens de la révolution islamique en Iran (CGRI) le général de division Hussein Salami a qualifié de « fragile » aussi bien le système de sécurité israélien que la situation politique.
Lors d’une interview avec la deuxième chaine de télévision iranienne, il a exclu que les Etats-Unis puissent aider l’entité sioniste, assurant qu’ils seront obligés tôt ou tard de quitter la région, grâce entre autre à la force al-Qods du CGRI qui se charge d’en être la catalyseur. Il a aussi exclu que les Américains puissent aider l’Arabie saoudite dans sa guerre contre le Yémen.
Selon lui, les pays de l’axe de la résistance ne connaissent pas de déclin depuis le martyre de l’ex-chef de cette force, le général Qassem Soleimani dans un raid américain en janvier 2020.
‘Israël’: Une bulle qui a explosé
« Le système de sécurité israélien n’était qu’une bulle qui a explosé », a affirmé le cheg du CGRI lors de l’interview.
En l’espace d’une dizaine de jours, ‘Israël’ a fait l’objet de plusieurs évènements à caractère sécuritaire :
Une énorme explosion qui a eu le 21 avril dans une usine de fabrication de systèmes de propulsion pour une variété de fusées et de missiles dans la région de Ramlat, à proximité de la ville de Jérusalem al-Qods.
Le lendemain, c’est un missile syrien qui a explosé à une trentaine de kilomètres du réacteur nucléaire Dimona situé au sud de la Palestine occupée, après avoir survolé quelque 200 km.
Le jour suivant, le jeudi 23 avril, c’est de l’ammoniac qui s’est échappé d’une usine de la baie de Haïfa.
Le 1er mai, un énorme incendie s’est déclaré dans deux raffineries de la baie de Haïfa.
De même le dimanche 2 mai, lorsqu’un feu a ravagé le champ du Moshav Zeitan, près de l’aéroport Ben Gourion, le principal terminus international de l’entité.
« La grande explosion dans l’usine de moteurs des anti-aériens et des missiles porteurs de satellites récemment en «Israël», a prouvé la fragilité du système de sécurité israélien, a jugé le général Salami.
Selon lui, Israël est devenu si fragile dans son système de sécurité que les États-Unis ne peuvent lui fournir aucune assistance pour renforcer sa sécurité.
« L’explosion de la raffinerie de Haïfa, la fuite d’ammoniac et l’exposition de 80 entreprises israéliennes à des cyberattaques, ainsi que l’explosion près de l’aéroport Ben Gourion, et la chute d’un missile près du réacteur Dimona, ont prouvé la fragilité du système de sécurité et du système Dôme d’acier en « Israël », a-t-il ajouté.
Le premier coup.. le dernier
« Le premier coup porté à ‘Israël’ sera le dernier. Toute action tactique contre lui conduirait à sa défaite stratégique. Une opération militaire pourrait conduire à l’effondrement d’Israël », a-t-il prévenu.
Concernant la réaction israélienne au missile tombé près du réacteur Dimona, il a déclaré : « Les systèmes de défense israéliens ont été incapables de faire face au missile, malgré le fait qu’il a traversé une longue distance ».
Le chef du CGRI s’est aussi arrêté sur l’incapacité des dirigeants israéliens à former un gouvernement, après trois scrutins législatifs.
Selon lui, l’entité sioniste est aussi « confrontée à un effondrement intérieur et ses piliers internes sont devenus politiquement, socialement et économiquement fragiles ».
Selon lui, même le système de navigation maritime israélien est altérable.
« Au cours des deux derniers mois, la faiblesse de cette navigation s’est avérée dans tous les points du monde. Le commerce maritime israélien peut être facilement perturbé ».
Le CGRI, le catalysuer de la défaite des USA
Durant son interview, le général iranien a rendu hommage à la force al-Qods du CGRI assurant que sa compétence réside dans la défaite de la puissance américaine qui constitue un élément catalytique pour affronter les Etats-Unis dans la région.
Estimant que la structure politique de la région prédit l’érosion des grandes puissances, il a affirmé que les Etats-Unis seront forcés de quitter progressivement le Moyen-Orient.
« Aujourd’hui vous voyez des unités militaires de l’armée terroriste américaine quitter l’Afghanistan parce que la volonté de son peuple a été imposée. Et c’est ce à quoi nous assistons également en Irak », a-t-il souligné.
Selon lui, les Américains subissent aujourd’hui une pression politique, celle de l’opinion publique, ainsi que celle des factions de la résistance. Ce qui constitue « un nouveau phénomène politique sur le plan régional et mondial ».
Les USA ne peuvent sauver l’Arabie
En outre, le général de division Salami a déclaré que Washington ne peut pas sauver l’Arabie saoudite et empêcher sa défaite face aux Yéménites assurant qu’elle est forcée de quitter la région progressivement.
Les Etats-Unis sont « incapables d’intervenir directement ou indirectement, comme par le passé. Ils sont désormais en marge des développements régionaux », a-t-il jugé.
« L’équilibre des forces assiste désormais à un net changement en faveur des intérêts du Yémen. Les Saoudiens recoivent des frappes continues. Leurs systèmes de défense aérienne et antimissile qui sont tous américains, ne peuvent rien faire face aux opérations de drones yéménites », a-t-il expliqué.
L’axe de la résistance ne connait pas de déclin
Evoquant les pays de l’Axe de la résistance, il a rendu compte d’un équilibre politique qui prévaut en Syrie alors qu’elle se dirige vers les élections, estimant que le front de résistance n’y a connu aucun déclin.
S’agissant de l’Irak, il considère qu’ « il y a une solidarité politique et des courants de résistance y sont actifs ».
« Les ennemis ont supposé que le front de la résistance faiblira après le martyre du Hajj Qassem Soleimani. Mais le bon arbre de la résistance a porté ses fruits aujourd’hui », a déclaré le commandant des Gardiens de la révolution.
Il a conclu : « la force al-Qods a été en mesure de créer des capacités impressionnantes au Liban et en Palestine. Elle a permis aux Palestiniens de devenir autonomes dans leurs capacités, car nous ne pouvons leur transférer des capacités (militaires) depuis l’Iran, en raison des restrictions et de blocus ».
Source: Médias