Depuis la dernière escalade militaire entre les Palestiniens et l’entité sioniste, le mois de mai dernier, la situation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem al-Qods occupée ne connait pas de répit. Les affrontements font rage face à la poursuite des colonisations des terres palestiniennes, aux démolitions forcées des maisons des Palestiniens, aux assassinats de sang-froid sur les chekpoints des voyageurs palestiniens, aux détentions adminsitratives arbitraires, à l’expulion des Palestiniens de leurs maisons pour les céder aux colons, aux campagnes d’arretation…
Ces dernières 24 heures, les Palestiniens ont renouvelé leurs activités de confusion nocturne, notamment dans le mont Sabih (Jabal Sabih) situé au milieu de la localité palestinienne de Beita, au sud de Naplouse.
Dans la nuit de lundi à mardi, ils ont mis le feu à des pneus en caoutchouc près du à proximité de la colonie Avitar établie depuis une cinquantaine de jours.
5 jeunes palestiniens sont tombés en martyrs depuis l’édification de cette implantation.
Selon le Haaretz, le commandant de la région centrale a refusé une demande de compromis présentée par les colons qui refusent d’évacuer cette implantation, après un arrêt juridique du vice-conseiller juridique israélien pour la Cisjordanie qui stipule qu’elle a été construite illégalement et qu’elle est à l’origine d’ennuis sécuritaires.
Dans la localité palestinienne al-Isawiyat, située au nord-est de la ville sainte d’al-Qods Jérusalem, les jeunes palestiniens ont repoussé un assaut lancé par les forces d’occupation israélienne en jetant des feux d’artifice en leur direction.
Sachant que 34 propriétaires des maisons dans cette localité ont reçu des avis de démolition de la part des municipalités de l’occupation.
L’un d’entre eux, Abdel Rahman Ahmad Obeid a été contraint de démolir sa maison et de payer une amende de 300 mille shekels.
Dans la localité Aboudis, situé à l’Est d’al-Qods, à 2 km de la mosquée al-Aqsa, les jeunes ont affronté les forces israéliennes qui tentaient de réprimer leur manifestation au cours de laquelle ils ont réclamé la restitution de la dépouille de la martyre Mai Afaneh, et celles d’autres martyrs.
Mai Afaneh avait été exécutée de sang-froid le mercredi 16 juin par l’armée israélienne à l’entrée de la localité Hazma, au nord d’al-Qods. Selon la version israélienne, elle s’apprêtait à effectuer une opération à la voiture-bélier et à poignarder un soldat israélien.
Son père Khaled Afnat a démenti en bloc cette version indiquant que sa fille souffrait de lacération au colon et avait été hospitalisée deux jours avant sa mort. Assurant qu’elle n’était pas en mesure de commettre ce dont on l’accuse. Elle a été liquidée alors qu’elle se rendait à Ramallah pour y rencontrer son médecin traitant et lui montrer ses derniers examens, en vue d’effectuer une opération chirurgicale.
Il a indiqué que sa fille qui était âgée de 29 ans, détenait un doctorat en santé psychologique d’une université jordanienne, était mariée et avait une fille de 5 ans.
Dans son dernier post sur sa page Facebook, elle avait écrit comme légende d’une photo d’un enfant palestinien au visage ensanglanté : « Mon petit, tes larmes sont plus pures que l’eau de Zamzam… Nous sommes un peuple qui refuse qu’on dise de lui qu’il est réfugié ou déplacé. Nous ne vivons qu’une seule vie, nous la vivrons avec dignité. Faute de quoi, qu’ils nous exécutent et démolissent nos maisons sur nos têtes… Nous apprendrons la dignité au monde entier ».
Elle avait aussi écrit : « Nous allons engendrer des enfants même si nous savons qu’ils tomberont en martyrs dans l’avenir … Nous resterons ici. C’est soit le martyre soit la victoire ».
Dans la localité al-Bireh en Cisjordanie, les parents et proches de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes ont observé un sit-in devant le siège de la Croix-Rouge réclamant la libération des détenus qui effectuent une grève de la faim pour protester contre leur détention administrative. Dont al-Ghadanfar Abou Atwane, cheikh Khodr Adnan et cheikh Jamal al-Tawil.
Au sud de Bethléem, des dizaines de colons ont attaqué les voitures de Palestiniens sur la route entre al-Qods et al-Khalil, avec l’aide d’importants effectifs de l’armée israélienne.
Selon al-Mayadeen, des parties terroristes sionistes incitent depuis plusieurs semaines les colons à attaquer les voitures de Palestiniens à Ramallah, au nord d’al-Khalil, à Naplouse et à Bethléem.
Selon des sources locales, des colons se sont rassemblés à proximité de la colonie Daniel qui a été édifiée sur des territoires palestiniens, ainsi que sur les zones agricoles de la région de Fagour dans la localité al-Khodr au sud de Bethléem.
Dans le quartier cheikh Jarrah dans la ville d’al-Qods, les forces israéliennes ont arrêté des dizaines de palestiniens qui étaient venus depuis la Cisjordanie pour prêter main forte aux habitants palestiniens du quartier qui, sous le coup d’un arrêt juridique du tribunal israélien de Jérusalem, ont reçu l’ordre d’évacuer leurs maisons afin de les céder aux colons.
Pas un jour ne passe sans affrontements avec les colons épaulés par des gardes-frontières israéliens. « Nous resterons » est écrit sur cette banderole qu’ils ont affichée dernièrement.
Source: Divers