Le ministère de l’Information du gouvernement de Sanaa a révélé « des documents officiels qui montrent que le régime de l’ex-président yéménite Ali Abdullah Saleh était disposé à acquiescer les directives américaines pour mettre fin au boycott des produits israéliens ».
« Les documents montrent les efforts des administrations américaines depuis les années 1990 pour pousser le régime de Saleh vers la normalisation avec l’entité sioniste par plusieurs méthodes préliminaires », indique le ministère yéménite, ajoutant que « les documents contiennent également de nouvelles preuves et détails sur l’exaspération des Israéliens en raison du boycott de leurs produits. »
Le ministère a ajouté : « Les documents montrent la pression exercée par le département d’Etat américain sur l’autorité yéménite à l’époque pour ouvrir le pays aux biens de l’ennemi sioniste et des entreprises qui lui sont associées ».
Ces révélations coïncidant avec l’annonce de l’opération qui a été entreprise récemment par des autorités yéménites pour avorter une tentative d’introduire des vêtements fabriqués par l’entité sioniste sur les marchés yéménites depuis le port d’Al-Rahidat, situé à cheval entre les gouvernorats de Taez et de Lahaj, au sud du Yémen. L’opération avait été annoncée le 7 juillet dernier.
Les vêtements israéliens étaient arrivés au port d’Aden, qui est sous le contrôle des forces saoudiennes et des forces du Conseil de transition du Sud soutenu par les Emirats arabes unis, pour tenter de les transférer vers d’autres gouvernorats.
En 2018, la télévision proche de l’organisation Ansarullah, al-Massirah avait diusé une enquête basée sur les documents qui avaient été retrouvés dans sa demeure à Sanaa, après son exécution en 2017. Ces documents étaient des comptes rendus sur les rencontres qu’il avait eues avec des membres de dirigeants de la communauté juive pro israélienne aux Etats-Unis, en l’an 2000, en compagnie de son Premier ministre Abdel Karim al-Eriani qui était aussi son bras droit. Saleh leur avait alors assuré qu’il aspirait à une paix globale et juste et qu’il n’y aurait pas de difficultés à trouver des intérêts communs entre lui et ces communautés, voire même avec le gouvernement israélien.
Ces rencontres ont été la condition sine qua non imposée par les Etats-Unis pour améliorer ses relations avec eux, Saleh avait demandé à ces représentants juifs sionistes de l’aider pour obtenir le soutien et la protection de Washington et pour alléger les pressions que les Saoudiens exerçaient sur lui et qui voulaient s’accaparer le dossier yéménite .
Durant ces rencontres, il leur avait toutefois fait part de ses craintes de la réaction des partis islamistes dans son pays si ces liens étaient dévoilés au grand jour, justifiant de la sorte son refus de saluer de la main l’ambassadeur israélien, comme ils lui avaient demandé de le faire. Il leur avait proposé d’entreprendre ce rapprochement en procédant par des démarches graduelles, précisant que « des bulles médiatiques escorteraient chacune d’entre elles ».
Source: Médias