Dans la ville Deraa al-Balad de la province de Deraa au sud de la Syrie, un accord a été conclu grâce à une médiation russe entre l’armée syrienne et le Comité de coordination qui représente les groupes armés restés dans cette région depuis l’entente conclu en juillet 2018.
La semaine passée, les forces gouvernementales avaient acheminé des renforts militaires dans cette région assiégée depuis deux mois et s’étaient mobilisées en préparation à une bataille qui avait pour objectif d’en finir avec ces groupes qui attaquent régulièrement ses positions situées dans ses alentours et refusent qu’elle y déploie ses forces.
48 heures avant la fin de leur dernier ultimatum, l’entente a été conclue.
Selon l’agence syrienne Sana, elle stipule « d’évacuer tous les terroristes qui rejettent le compromis, de règlementer la situation de ceux qui sont recherchés, de rétablir la sécurité dans la ville, et d’y déployer des check-points militaires ».
Le jeudi 26 août, le premier groupe formé de 45 miliciens et des membres de leurs familles sont montés à bord des fameux bus verts, qui ont servi à l’évacuation des dizaines de milliers de miliciens membres des groupes terroristes syriens depuis plusieurs régions en direction de la province d’Idleb dans le nord-ouest syrien.
Deux jours auparavant, 8 miliciens avaient quitté le quartier au milieu d’échanges de tirs entre leurs compagnons et les militaires syriens.
A noter que certains miliciens et militants de l’opposition sur les réseaux sociaux ont refusé les termes de cet accord et ont violemment critiqué les membres du comité de coordination l’accusant de collaboration avec le régime syrien.
Alors que les autorités syriennes réclament le départ des chefs de milices qui sévissaient dans cette province dont Mouayyad Harfouche et Mohamad al-Massalmah qu’elles accusent d’être restés dans cette ville.
L’une des causes des divergences qui font trainer les tractations est qu’a chaque fois que ces chefs acceptent de partir ils ne tardent pas à changer d’avis une fois le dos tourné.
C’est surtout le cas de Mohamad al-Massalmah connu sous le sobriquet al-Hafou. Il est un ex-chef de la milice Front des révolutionnaires de la Syrie, affiliée à la coalition Armée syrienne liibre (ASL). Elle était financée par la chambre de coordination de soutien international (MOQ) qui avait établi son QG en Jordanie.
Des sources locales ont indiqué pour al-Jazeera que la police militaire russe est entrée à Deraa al-Balad en compagnie du huitième bataillon de la cinquième brigade de l’armée syrienne. Ce bataillon est formé des fils du gouvernorat de Deraa qui avaient conclu des accords avec les forces gouvernementales en 2018.
Source: Divers