Alors qu’ils préparent leur retrait d’Irak, les Etats-Unis renforcent leur présence militaire dans le nord-est syrien. Tandis que leurs alliés kurdes des Force démocratiques syriennes (FDS) poursuivent la campagne de répression des habitants syriens de cette région qui les accusent de piller les infrastructures de leur région.
Selon l’agence syrienne officielle Sana, le jeudi 7 octobre dernier, un énorme convoi militaire américain est entré depuis l’Irak vers la province nord-est de Hassaké. Il était formé de 56 camions et véhicules transportant des équipements militaires, des munitions et du matériel logistique, ainsi que de 8 véhicules Hammer nouveaux, a précisé sana, selon laquelle le convoi américain était escorté par des voitures des FDS chargées de le protéger.
Comme de coutume, le convoi qui s’est dirigé vers les bases de l’occupation où est déployée la milice kurde syrienne était venu du nord de l’Irak et a emprunté le passage frontalier irrégulier al-Walid.
C’est le deuxième convoi militaire envoyé vers le nord-est syrien en moins de 15 jours. Formé d’une cinquantaine de véhicules, celui-ci a été envoyé fin septembre vers la région d’al-Jazirat.
Une source proche des FDS a indiqué que les soldats envoyés vers le nord est syrien sont ceux qui se retirent d’Irak.
« Les soldats venus d’Irak se sont concentrés à al-Chadadi, dans la région de Hassaké, et à Deir Ezzor », a précisé cette source non identifiée, selon le site web de la chaine de télévision libanaise d’information al-Mayadeen.
Les FDS accusés de piller la centrale Nas Tel
En outre, avec l’assistance des froces américaines, les FDS poursuivent leur répression des habitants syriens du nord-est de la province de Hassaké au lendemain d’affrontements qui ont éclaté dans la localité Tal Brak et les villages avoisinants. Les gens étaient descendus dans les rues pour protester contre le pillage méthodique des biens publics dans leur région par les miliciens des FDS.
Le jeudi dernier, alors que ces derniers tentaient de démanteler les équipements de l’usine d’électricité Nas Tel, installée dans les terres de cette localité, les habitants ont barré la route à leurs véhicules à bord desquels ils voulaient acheminer le matériel démantelé. C’est alors que les miliciens FDS ont ouvert le feu contre eux, tuant deux d’entre eux, selon l’agence russe Sputnik et en blessant 16 autres dont certains grièvement.
Le lendemain, le vendredi 8 ocobre, escortés par des véhicules américains, les miliciens kurdes ont assiégé Tal Brak et ses environs, ont établi des barrages dans les rues et enlevé plusieurs dizaines de membres des tribus Al-Jabbour et AlBou Khattab. 72 selon des sources tribales citées par al-Mayadeen.
Le samedi 9 octobre, elles en ont libéré 14 et ont promis de libérer les autres, d’après les sources tribales. Surtout après que les notables des tribus ont menacé les dirigeants des FDS.
Selon le communiqué des tribus, celles-ci ont également demandé de ne pas affecter les biens qui reviennent à l’Etat syrien et de restituer les équipements de l’usine Nas Tel qui ont été dérobés depuis deux semaines, pour qu’elle puisse redémarrer de nouveau.
Plusieurs tribus et clans de la région ont publié des communiqués de soutien aux habitants et tribus de Tal Brak, mettant en garde la milice kurde.
La tribut al-Tay a condamné le vol de la centrale Nas Tel et le recours à la force contre les habitants et les membres des tribus. Elle a aussi apporté son plein soutien à la tribu al-Jabbour et au clan Albou Khattab dans « leur lutte contre ceux qui portent atteinte aux biens publics », mettant en garde contre les provocations aux fils des tribus dont il pourrait en résulter le pire.
Une autre tribu, Al-Sadat al-Maamirat a quant à elle invité « les tribus et clans syriens à s’organiser pour adopter le choix de la résistance car les occupants ne comprennent que le langage de la force ».
Source: Divers