Le ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal al-Mekdad, a assuré que le temps est venu pour la Turquie de retirer ses forces du nord-ouest de la Syrie indiquant qu’il n’y avait pas de divergences avec les russes concernant les priorités dans le domaine de la lutte contre le terrorisme à l’intérieur de la Syrie.
Dans une interview publiée dimanche 10 octobre par le journal syrien Al-Watan, M. Mekdad a souligné : « Nous ne sommes pas du tout en désaccord avec nos alliés de la Fédération de Russie concernant les priorités » que chaque partie devrait entreprendre » contre le terrorisme et contre ceux qui viole la Charte des Nations Unies et entrave le contrôle des États sur leur territoire national ».
« Le soutien de la Russie à la Syrie dans ce domaine est illimité, et nous comptons sur nos amis pour plusieurs raisons, d’abord parce qu’ils sont attachés à la Charte des Nations Unies, à l’action internationale et à la multipolarité de la politique internationale, et deuxièmement, parce qu’ils croient qu’il faut agir sérieusement contre le terrorisme », a-t-il ajouté.
En outre, il a assuré que « le temps est venu pour la Turquie se retire du nord-ouest de la Syrie » et de « faire place à une solution garantissant des relations normales entre la Syrie et la Turquie après la fin de cette occupation ».
Soutenant de nombreux groupes terroristes syriens pendant la guerre contre la Syrie, et entretenant des liens louches avec Daech, Ankara soutient les groupes terroristes qui occupent la province d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie et y détient un certain nombre de check-points. Cette province est essentiellement occupée par l’ex-bras armé d’al-Qaïda, Hayat Fatah al-Cham (alias front al-Nosra) aux côtés d’autres groupuscules armés pro turcs.
Ankara a aussi investi ses troupes dans les zones frontalières du nord et nord-est syrien, sur une profondeur de 30 km, dans le cadre de trois opérations lancées à partir de 2016: Bouclier de l’Euphrate, Rameaux d’olivier, et Source de Paix. Elles avaient surtout pour objectif de contrer l’expansion des milices kurdes qui occupent le nord-est syrien avec l’assistance des Etats-Unis qui, en tête d’une coalition internationale établie en principe pour combattre Daech, continuent d’y maintenir une présence militaire jugée illégitime par Damas, dans une douzaine de bases.
Les États-Unis devraient aussi « retirer leurs forces de Syrie sans pertes», a insisté le chef de la diplomatie syrienne lors de l’interview.
M. Meqdad a par ailleurs souligné que la Syrie soutenait tout dialogue arabe avec l’Iran, affirmant que « si l’Iran veut que nous soyons utiles et facilitateurs pour tout dialogue, la Syrie est prête pour cela ».
Source: Divers