Plusieurs régions irakiennes sont le théâtre ce lundi 18 octobre de manifestations protestant contre les résultats des élections législatives du 10 octobre suspectées d’avoir été truquées.
Selon les médias irakiens, les manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs gouvernorats, notamment à Babel, Diyala, Bassora et Bagdad.
Le correspondant d’Al-Mayadeen a indiqué qu’un certain nombre de routes ont été fermées par les manifestants dans le gouvernorat de Diyala, notamment celle de Bagdad-Kirkouk.
Les manifestants qui exigent un recomptage manuel des votes accusent les États-Unis d’ingérence dans les élections.
« les zones des manifestations s’étendent progressivement et les slogans réclament de poursuivre en justice les responsables impliqués dans de la falsification électorale », indique al-Mayadeen.
Le dimanche 17 octobre, la Haute Commission électorale irakienne avait déclaré que « la réception des appels se poursuivra pendant 3 jours, puis ils seront examinés par le Conseil des commissaires pendant 7 jours, et par la Justice pendant 10 jours ».
« Les résultats des appels seront annoncése et par la suite les noms des représentants gagnants seront annoncés », a indiqué cette instance.
Le dimanche, le responsable du bureau de sécurité des Brigades Hezbollah d’Irak, Abou Ali Al-Askari, avait lui aussi jugé que « les élections étaient frauduleuses », réclamant de « juger le Premier ministre Mustafa Al-Kazimi pour toutes ses actions, dont la dernière en date, la grande trahison est la fraude électorale ».
Auparavant, le Cadre de coordination en Irak, qui comprend plusieurs blocs parlementaires, avait annoncé son rejet des résultats des élections législatives, tenant la Haute Commission électorale pour responsable de l’échec du processus électoral et de sa mauvaise gestion.
Lors d’une réunion où étaient présents le chef de la coalition al-Fath, Hadi al-Ameri, celui du courant al-Hekmat (la sagesse) sayed Ammar al-Hakim, le chef d Hachd al-Chaabi Faleh al-Fayyad, des représentants du parti al-Fadilat et le mouvement al-Ata, ainsi que les deux ex-Premier ministre Nouri al-Maliki et Haydar al-Abadi, le Cadre avait aussi averti que la ratification des résultats de ce scrutin menace la paix civile.
Source: Médias