Les forces russes de défense aérospatiale ont terminé fin 2016 le déploiement de la première chaîne de radars pour prévenir les attaques de missiles.
Le système regroupe les radars spéciaux de prévention de classe Voronej, Darial, Dniepr, Volga, mais aussi le radar modernisé Don (dans sa zone de responsabilité) qui, jusque là, n’était utilisé que pour guider les antimissiles. Ce champ de radars préventifs assure le contrôle du lancement de missiles dans un rayon de 6 000 km autour de la Russie.
Pour l’instant, le système ne fonctionne pas au maximum de ses capacités — il faut encore attendre la mise en service des sites de prévention d’attaques de missiles dans la région polaire.
Le système russe de prévention des attaques de missiles se compose de trois éléments: les satellites détectent un lancement de missiles balistiques, puis les radars terrestres de prévention Darial, Dniepr et Voronej calculent la trajectoire et la cible de l’attaque, et enfin le radar Don-2N de Sofrino, dans la région de Moscou, reçoit les informations et guide les antimissiles.
Le système préventif russe compte actuellement trois radars Dniepr (Olenegorsk, Irkoutsk et Balkhach), un Darial à Petchory et un Volga à Baranovitchi (Biélorussie). Tous ces radars ressemblent aux pyramides égyptiennes: il s’agit de hauts édifices de béton qui consomment une grande quantité d’électricité et sont refroidis à l’eau. De plus, neuf radars Voronej ont été déployés ou sont en cours de mise en service, dont la modularité est le principal atout. Contrairement à ces confrères, Voronej est une antenne légère dotée de plusieurs conteneurs d’équipements. La mise en place du radar demande seulement un an et demi. Par ailleurs, les nouveaux radars consomment moins d’énergie malgré leurs excellentes performances.
Source: Sputnik