Le gouvernement de Sanaa s’est moqué des déclarations de l’envoyé américain pour le Yémen, Tim Lenderking qui apporté le soutien de son pays en faveur d’une résolution aux Nations Unies visant à tenir l’organisation Ansarullah pour responsables de ses crimes dans la guerre du Yémen.
Dans une déclaration à l’agence de presse yéménite Saba, un responsable du ministère yéménite des Affaires étrangères a qualifié ces déclarations « de tentative d’embellir l’image de l’administration américaine, de contourner les faits sur le terrain, d’exonérer la coalition devant la communauté internationale, et de présenter la situation au Yémen comme un conflit interne ou une guerre civile».
La coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite avec le soutien des Etats-Unis et des pays occidentaux mène une guerre sans merci contre le Yémen pour déloger l’organisation houthie Ansarullah et maintenir au pouvoir son homme de mains, le président démissionnaire contesté Abed Rabbo Mansour Hadi.
Selon ce responsable yéménite, les déclarations de Linderking s’inscrivent dans le cadre « des manœuvres politiques qui précèdent les sessions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Yémen, qui se tiennent de temps à autre sans la participation de Sanaa, qui est maitre de ses décisions ».
« Les dirigeants militaires et politiques de l’Arabie saoudite et des Émirats, puis ceux de Washington, de Londres et d’un certain nombre d’autres capitales, devraient être en tête de ceux qu’il faut s’assurer qu’ils n’échapperont pas à rendre des comptes des violations et des crimes causés par la coalition au Yémen », a-t-il souligné, rappelant que ces crimes « ont été causés avec le soutien logistique et des renseignement, et les armes et munitions provenant des dépôts du Pentagone, de l’armée britannique et de plusieurs usines d’armement en Europe et ailleurs ».
Il a accusé les États-Unis de continuer à fournir à l’État de la coalition saoudienne des armes pour tuer le peuple yéménite.
« S’ils étaient sincères dans leurs allégations, ils auraient ordonné à leurs outils de mettre fin à l’agression et au siège imposés au Yémen, qui a été annoncé par Washington », selon lui.
La source a conclu en renouvelant la demande de Sanaa de former un comité international indépendant chargé de tenir pour responsable les auteurs des violations et crimes de guerre contre le peuple yéménite, quelles que soient leur qualité ou leur fonction dans leur pays.
Vendredi, lors de la Journée internationale des droits de l’homme aux Nations Unies, Linderking a appuyé par visioconférence l’octroi d’un mandat aux Nations Unies pour renforcer la responsabilité au Yémen. Il a aussi dit que son pays a l’intention de résoudre le conflit au Yémen.
Source: Médias