L’armée syrienne s’approche de plus en plus d’Al-Bab, ville de la province nord d’Alep occupée par Daesh.
Selon Média de guerre, instance médiatique de la résistance, elle se trouve désormais à 7 km de cette ville encerclée aussi par l’armée turque et ses milices syriennes de l’Armée syrienne libre.
Depuis deux mois, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait fait part de sa volonté de l’occuper. D’autres responsables ont suivi le pas, précisant ces derniers temps qu’il n’est pas question qu’ils la livrent aux autorités syriennes après cela. Ils avaient entre temps tenté de persuader les Iraniens que la prise d’Al-Bab ne sera pas utilisée pour influer sur le cours de la guerre en cours. En vain.
Pour sa part, Damas n’est pas restée les bras croisés. Ses dirigeants ont constamment refusé les velléités turques et affiché leur volonté de libérer cette ville. Le mois de novembre, un bombardier syrien a pilonné une position turque.
Le mois suivant, les percées réalisées par les forces turques et les conquêtes de certaines hauteurs ont rencontré une résistance farouche de la part de Daesh. Dans une de ses ripostes, la milice wahhabite a tué 14 militaires turcs, en a capturé d’autres, et brûlés vifs deux d’entre eux.
Cela fait deux mois que les forces turques et leurs alliés syriens peinent à avancer.
Lors des négociations qui ont suivi la libération et la réunification de la ville d’Alep, il a été question de l’impasse des Turcs à Al-Bab. Les russes leur ont alors tendu la main. Ils leur ont garanti que seules les troupes gouvernementales syriennes combattrons Daesh, sans les forces kurdes, et leur assuré aussi que la continuité entre les deux cantons kurdes n’aura jamais lieu.
L’importance de cette ville pour les Turcs réside dans le fait qu’elle se trouve juste au milieu des deux cantons kurdes du nord d’Alep : celui de Efrine qui s’étend vers l’Est jusqu’après Tal Refaat, et celui de Aïn Arab (Kobané) qui s’étend vers l’ouest jusqu’après Manbej. En plus du fait qu’elle se situe à mi-chemin entre la ville d’Alep et la ville de Manbej, contrôlée par la milice à majorité kurde des Forces démocratiques syriennes, soutenues par les Etats-Unis.
Alors que la bataille d’Al-Bab était déclenchée, l’armée turque baissait de l’intensité de ses opération, selon les dires du ministre turc de la Défense.
À partir du 17 janvier débutait le grignotage progressif des villages et des vergers contrôlés par Daesh. Depuis le 24 janvier, les soldats syriens sont désormais en contact avec les régions occupées par les turcs et leurs milices, au sud-ouest d’Al-Bab.
Depuis deux jours, l’armée a réalisé une avancée vers la ville à partir de deux axes : le sud et le sud-ouest. 4 localités seulement la séparent de la ville. Mais une avancée de ses troupes vers deux d’entre elles s’est soldée par un échec. La bataille s’avère difficile.
Dans les milieux des rebelles syriens, il est question que Daesh va rendre la ville au régime. Damas, quant à elle ne dit rien. La parole revient au terrain.
Sources: Média de guerre, avec al-Akhbar.