Le chef du parti italien la Ligue du Nord a estimé que la décision de l’Union européen de livrer des armes à l’Ukraine est comparable à un jet d’huile sur le feu lors d’un incendie, indiquant que cela ne peut que l’aggraver.
« Il faut se demander si on peut répondre aux bombes par les bombes, au sang par le sang. Quand il y a un incendie, on ne verse pas d’huile sur le feu, il faut le couvrir, on l’éteint avec de l’eau », a déclaré Matteo Salvini à la chaîne de télévision Canal 5.
Il a tenu à préciser que « tout doit être fait pour arrêter la guerre, les missiles, les bombes, pour sauver les femmes et les enfants ».
« Nous travaillons depuis des jours pour ouvrir des couloirs humanitaires. L’Italie sera une seconde maison pour eux », a-t-il ajouté en parlant des réfugiés ukrainiens.
L’adhésion de l’Ukraine à l’Otan
L’ex-ministre de l’Intérieur a également souligné que la conversation sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan et à l’Union européenne ne devrait avoir lieu qu’après la fin du conflit armé.
Il a noté que « toute action entraîne une opposition », en soulignant que « la priorité maintenant n’est pas de faire rentrer l’Ukraine dans l’Otan mais d’arrêter la guerre ».
Auparavant, le Président ukrainien avait indiqué qu’il avait discuté de l’aide au pays avec le président du Conseil européen et avait soutenu qu’une décision sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne était nécessaire. Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, a alors estimé à la chaîne de la télévision italienne Rai1 que la demande d’adhésion de l’Ukraine était légitime.
L’aide de l’Union européenne à l’Ukraine
Le 27 févier, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont convenu d’envoyer une aide sans précédent à l’armée ukrainienne, pour livrer des armes létales pour un montant de 450 millions d’euros et 50 millions d’euros pour des armes non létales.
Matteo Salvini pour sa part a déjà appelé l’Europe à ne pas distribuer d’armes létales aux frontières avec la Russie, « mais à suivre les paroles du Pape: dialogue et diplomatie ».
« Je préfère parler de couloirs humanitaires, je ne veux pas que l’Italie et l’Europe, berceau de la civilisation, distribuent des armes », a-t-il dit à la télévision italienne le 27 février.
Il a conclu qu' »il est dans l’intérêt de l’Europe d’avoir de bonnes relations avec la Russie ».
Source: Avec Sputnik