Le guide suprême iranien, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei a déclaré, le jeudi 10 mars, que Téhéran ne céderait pas aux pressions pour réduire sa puissance défensive, sa présence régionale et son programme nucléaire pacifique, deS facteurs qui contribuent à la puissance nationale.
Lors d’une audience accordée aux membres de l’Assemblée des experts, Sayed Khamenei a affirmé : « N’importe quel pays qui aspire à l’indépendance d’action, à la dignité, à l’utilisation souveraine de ses ressources vitales et à avoir la capacité de tenir tête aux exigences injustes et maximaliste n’a d’autre choix que d' »être puissant sinon ce sera un Etat en état de peur permanent, craignant sans cesse la convoitise et l’avidité des autres. Mais à quoi se tient cette puissance nationale ?
Il s’agit d’un concept complexe d’un tout dont les composantes, sont liés les uns aux autres. Parmi ces composantes, il existe science et technologie, liberté et progrès de l’esprit et de la conscience et l’un est inhérent à l’autre ».
Et de renchérir : « Il y a encore la sécurité et la capacité de se défendre qui en fait partie tout comme le bien-être et le bien vivre de la population. Un Etat-nation puissant est aussi un Etat capable de faire respecter ses droits, de grès ou de force.
C’est aussi un Etat-nation qui dispose d’une culture et d’un modèle de vivre propre et dont la logique et la manière de faire attirent d’autres nations. Ce dernier point pourrait même créer une profondeur stratégique pour l’Etat nation qui le possède.
Ce sont là les bras de toute puissance nationale, qui sont tous indispensables les uns aux autres ».
Plus loin l’Ayatollah Khamenei a fait allusion aux pourparlers de Vienne en termes à peine voilés pour dire: « Ces propositions qu’on entend de temps à autre comme quoi il faudrait renoncer à notre rôle régionale pour éviter que l’ennemi n’y trouve pas un prétexte ou ces autres propositions qui poussent à renoncer à nos progrès scientifiques dans le domaine nucléaire, ne visent qu’à pervertir la force de notre nation. La présence de l’Iran à l’échelle de la région amplifie notre profondeur stratégique. Pourquoi y renoncer?
L’énergie nucléaire permet de subvenir aux besoins énergétiques dans un monde où l’énergie est une rame et on en voit les exemples bien concrets. Alors pourquoi ne pas s’en doter, ne pas en profiter dès maintenant?
D’ici quelques années y aura -t-il des pays qui seraient prêts à répondre à nos besoins énergétiques si nos ressources fossiles s’épuisaient?
N’est-ce pas que certains pays européens se mordent les doigts d’avoir eu une courte vision là-dessus? « .
En outre, l’Ayatollah Khamenei a évoqué les sanctions US contre l’Iran: « Céder aux Américains ou à n’importe quelle autre puissance pour se mettre à l’abri des sanctions c’est là une très grave erreur qui porte préjudice à la puissance de notre nation. Mais il y a encore plus simpliste, plus naïve que cette proposition, celle qui dit qu’il faut réduire la voilure de notre défense nationale pour ne pas réveiller les susceptibilités de nos ennemis! ».
Le numéro un iranien a par ailleurs affirmé que « le mercenariat, la menace, le coudoiement font partie des armes habituelles de nos ennemis qui défaits en termes militaires, ne lésinent sur aucun moyen pour affecter nos esprits et nos consciences par leur ‘guerre soft’. C’est une guerre sans merci qui s’intensifie de jour en jour pour la simple et bonne raison que l’axe de la Résistance se renforce de jour en jour. C’est un méga défi pour l’ennemi de faire face à la Résistance ce qui le pousse à s’acharner sur les capacités cognitives des gens. Il est vital que nous nous dotions de meilleures armes cognitives pour gagner là aussi notre bataille. Quant à nos capacités ‘hard power’, il faut là aussi être constamment à jour. C’est à ce prix que la victoire finale sera de notre camp.