Depuis le début du conflit en Ukraine, force est de constater que les Etats-Unis envoient des armes russes à leurs alliés urkainiens. Surtout des systèmes antiaériens, dont les S-300 entre autres. Le journal américain The Wall Street Journal, citant des responsables américains, a précisé que les États-Unis envoyaient les équipements de défense aérienne de fabrication soviétique qu’ils avaient obtenus secrètement il y a des décennies.
Selon le journal, les systèmes de défense qui, selon un responsable américain, incluent le SA-8, avaient été acquis depuis des décennies par les États-Unis, afin de pouvoir examiner la technologie utilisée par l’armée russe, que Moscou avait exportée dans plusieurs pays du monde. Ces armes sont familières à l’armée ukrainienne, qui a hérité de ce type d’équipement après la dissolution de l’Union soviétique.
Le Pentagone a refusé de commenter la décision américaine d’utiliser son arsenal soviétique peu connu, qui intervient alors que l’administration Biden fait un effort majeur pour étendre les capacités de défense aérienne de l’Ukraine.
Pendant des décennies, les États-Unis ont acquis un petit nombre de systèmes de défense antimissile soviétiques pour être examinés par des experts du renseignement américains et pour aider à former les forces américaines.
Ces efforts secrets des États-Unis ont attiré l’attention du public en 1994, lorsqu’un avion de transport de fabrication soviétique a été repéré à l’aéroport de Huntsville en Alabama. Il a été révélé plus tard que l’avion transportait un système de défense aérienne S-300 que les États-Unis avaient acquis en Biélorussie, dans le cadre d’un projet secret impliquant un entrepreneur du Pentagone au coût de 100 millions de dollars, selon un ancien responsable impliqué dans la mission.
Le système S-300, appelé SA-10 par l’OTAN, est un système avancé de défense aérienne à longue portée conçu pour protéger de vastes zones à une échelle beaucoup plus grande.
Quant au SA-8, il s’agit d’un système de défense aérienne tactique à courte portée conçu pour se déplacer avec les forces terrestres et les couvrir des avions et des hélicoptères. Bien que le SA-8 ait une portée plus courte, il est plus flexible à transporter et probablement plus facile à dissimuler.
Le journal a déclaré que certaines armes de style soviétique étaient conservées dans la base de Redstone en Alabama. Son site Web la désigne comme étant « un centre de l’armée pour les programmes de missiles et pour les missiles ».
Les responsables ont déclaré qu’au moins une partie de ce que les États-Unis avaient envoyé aux Ukrainiens provenaient de cette base dont les C-17 qui ont été vus récemment voler vers un aéroport voisin à Huntsville.
Un responsable américain a déclaré que les S-300 de Biélorussie ne faisaient pas partie des systèmes envoyés en Ukraine.
Le projet de loi annuel sur les dépenses publiques récemment adopté par le Congrès et signé par le président Biden permet à l’administration de transférer des avions, des munitions, des véhicules et d’autres équipements se trouvant déjà à l’étranger à l’armée ukrainienne et aux partenaires de l’OTAN.
Le personnel du bureau du sénateur républicain Joni Earnest, qui a défendu le projet de loi, a déclaré que les systèmes de défense aérienne de l’ère soviétique seraient couverts par la nouvelle législation. Les responsables ont déclaré que le Congrès avait été informé de la décision américaine.
L’Ukraine dispose déjà de certains systèmes de défense aérienne russes, dont le S-300. Cependant, il a besoin de plus de ces systèmes qui peuvent fonctionner à moyen et long terme pour perturber les attaques de missiles et d’avions russes, selon le Wall Street Journal. Les missiles Stinger tirés à l’épaule, que les États-Unis et les pays de l’OTAN fournissent à l’Ukraine, ne sont efficaces que contre les hélicoptères et les avions volant à basse altitude.
Le journal a déclaré que les États-Unis espéraient que la fourniture de défenses aériennes supplémentaires permettrait à l’Ukraine d’établir une zone d’exclusion aérienne de facto, alors que l’administration Biden refuse de le faire, par crainte qu’une telle décision pourrait conduire à une confrontation directe entre une coalition dirigée par les États-Unis et les forces russes, ce que Biden a l’intention d’éviter.
Source: Médias