La coalition dirigée par l’Arabie saoudite, qui mène depuis mars 2015, une guerre contre le Yémen a annoncé un cessez-le-feu à partir de ce mercredi et durant tout le mois de jeûne du ramadan.
« La coalition annonce par la présente l’arrêt des opérations militaires au Yémen à partir de 06h00 (03h00 GMT) mercredi 30 mars 2022 », a-t-elle indiqué dans un communiqué publié mardi soir par l’Agence de presse saoudienne.
Une déclaration qui n’a aucun sens
En réaction, le membre du bureau politique du mouvement de résistance yéménite Ansarullah, Mohammad al-Bakhiti, a estimé que: « l’annonce par la coalition saoudienne d’arrêter les opérations militaires n’a aucun sens si le siège du Yémen est maintenu ».
M.Bakhiti a écrit sur son compte twitter : « Le blocus contre le Yémen est un acte militaire imposé par la force des armes. Si le blocus n’est pas levé la déclaration de la coalition d’agression d’arrêter ses opérations militaires n’aura alors aucun sens, car les souffrances des Yéménites résultant du siège sont plus graves que la guerre elle-même. Ce qui signifie la poursuite de nos opérations militaires visant à briser le siège ».
Le 26 mars, le chef du Conseil politique suprême du Yémen, Mahdi al-Mashat, a annoncé unilatéralement « la suspension des frappes de missiles et de drones et de toutes les actions militaires terrestre, maritime et aérienne contre l’Arabie saoudite, pour une période de 3 jours ».
Al-Mashat a affirmé : « La volonté de Sanaa de transformer cette déclaration en un engagement définitif et ferme, si l’Arabie saoudite s’engage à mettre fin au siège et stoppe ses raids sur le Yémen, une fois pour toutes ».
L’initiative annoncée par Al-Mashat est entrée en vigueur le dimanche 27 mars à 18h00 heure locale de Sanaa.