Un responsable du Pentagone a affirmé que les États-Unis d’Amérique ne peuvent pas confirmer ni infirmer le recours à des agents ou des armes chimiques dans la ville ukrainienne de Marioupol qui, selon des sources sur place serait désormais conquise par les forces russes et celles de la République populaire du Donetsk (RDP).
« Nous ne pouvons confirmer les informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux hier concernant l’utilisation d’agents et d’armes chimiques à Marioupol, en Ukraine », a déclaré le responsable lors d’un point de presse, ce mardi.
Il a indiqué que la confirmation est actuellement « une question difficile », ajoutant : « Nous menons toujours un processus d’évaluation ».
Pour sa part, le correspondant de la chaine de télévision d’information satellitaire libanaise al-Mayadeen au Donetsk a affirmé ce mardi, qu’il n’avait enregistré aucune trace de substances toxiques, en particulier de gaz sarin, à Marioupol.
Le journaliste qui a visité la ville a rapporté que les quartiers qu’il a visités ont progressivement repris vie, et les habitants se rendent dans les centres de distribution d’aide humanitaire et dans les hôpitaux dans le but de recevoir des soins pour des blessures et des maladies.
Plus tôt, les États-Unis avaient déclaré que la Russie aurait pu avoir utilisé des armes chimiques en Ukraine, mais « n’ont pas encore vu de preuve de l’intention de la Russie d’utiliser des armes chimiques ou biologiques en Ukraine lors de l’opération militaire spéciale qu’elle y mène depuis février dernier ».
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a protesté contre ces allégations, les qualifiant « d’insinuations malveillantes ».
Le ministère russe de la Défense a lui aussi nié ces informations pour la simple raison selon lui que la Russie ne possède plus de stocks d’armes chimiques depuis qu’elle l’a détruit en 2017 sous la supervision de l’organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Mais le ministère russe a plusieurs fois accusé des tentatives de la part des forces ukrainiennes de lancer une attaque sous faux drapeau au gaz sarin contre la population pour l’imputer à la Russie.
La fausse nouvelle avait été publiée dans un premier temps sur la page Telegram du régiment néonazi Azov qui a accusé les forces russes d’avoir disséminé depuis un drone un produit inconnu sur Marioupol, arguant qu’il pourrait s’agir de gaz sarin.
Ces accusations interviennent alors que ce régiment est assiégé dans l’usine métallurgique Azovstal, son dernier bastion dans cette ville portuaire qui est totalement conquise par les Russes selon certaines sources sur place.
Source: Médias