Conséquence des sanctions de l’Occident contre la Russie, Renault vend ses 68% de parts d’AvtoVAZ et Lada à Nami, qui dépend du ministère russe de l’Industrie et du Commerce, pour… un rouble symbolique.
Selon le site d’information Média 4-4-2, l’annonce arrive pile après la réélection d’Emmanuel Macron.
Pourtant, dès fin mars, la décision avait été déjà provisionnée (2,2 milliards d’euros, soit l’investissement par Renault depuis 2013). Mais depuis la mi-février, l’action Renault a perdu 39%.
La Russie est le deuxième marché du groupe Renault dans le monde derrière l’Europe, avec près de 500.000 véhicules vendus en 2021.
Selon le site d’information économique Capital, la présence du groupe dans le pays est compliquée depuis le lancement d’une opération militaire russe en Ukraine, le 24 février. Renault a été visé par les autorités ukrainiennes pour ses activités en Russie et le groupe est confronté comme d’autres à des problèmes de logistique en raison d’une pénurie de composants importés causée par les sanctions occidentales, mettant les usines du groupe quasiment à l’arrêt.
Cette décision pourrait être fatidique pour l’entreprise française. Héritage de l’ère Carlos Ghosn, le leadership de Renault en Russie faisait partie des réussites du groupe à l’étranger.
« Renault ne peut pas se passer de la Russie », s’alarme Laurent Giblot, dessinateur industriel et secrétaire du syndicat CGT au site de Villiers-Saint-Frédéric (Yvelines).
« La Russie représente la moitié du résultat opérationnel sur le secteur automobile pour le groupe », chiffre le salarié, rapporte le site L’Usine Nouvelle.
Source: Divers