Dans son deuxième discours électoral ce mardi 10 mai, le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah a demandé aux Libanais de faire le choix le 15 mai prochain entre ceux qui prônent la vraie souveraineté du Liban et ceux qui défendent la fausse souveraineté et veulent le transformer en un pays mendiant aux portes de ambassades.
Ce discours transmis via écran a été prononcé dans le cadre d’un festival organisé dans la banlieue sud de Beyrouth, s’adressant au corps électorale de la capitale Beyrouth, du Mont-Liban et du nord du Liban. Il l’a ouvert a rendant hommage aux habitants de Beyrouth, « la capitale de la résistance, la capitale des libertés, la capitale de l’arabité, la vraie arabité qui n’admet pas la normalisation » avec l’entité sioniste, d’après ses termes.
Il a mis l’accent sur deux projets politiques en conflit au pays du cèdre que les Libanais devraient choisir entre eux lorsqu’ils se rendront aux urnes le 15 mai prochain pour les législatives.
Selon lui, il y a ceux qui aspirent à un Liban souverain, libre, puissant, ayant les moyens de se défendre, jouissant d’un aura régional et qui exploitent leurs relations extérieures pour l’intérêt du Liban… Et il y a ceux qui veulent le soumettre aux diktats des étrangers, le transformer en un pays quémandeur qui mendie aux portes des ambassades et des tentes, en allusion aux Etats du Golfe.
Revenant sur la crise économique que traverse le Liban, Sayed Nasrallah a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité d’explorer les hydrocarbures dans les eaux territoriales libanaises en Méditerranée, comme seule planche du salut .
« Nous avons un trésor dans notre mer, estimés à des centaines de milliards de dollars, pourquoi ne pas l’exploiter pour résoudre notre crise. De quoi avons-nous peur. Des Etats-Unis. Que vont-ils pouvoir faire ? Les sanctions, demander à Israël de frapper. Ils ont tout essayé. Nous avons la puissance qui nous permet de nous défendre. Le Liban n’est pas un pays faible ni en faillite. Allons explorer notre pétrole », a-t-il proposé. Laissant entendre que cette décision devrait être prise le plus tôt possible. Et mettant en garde contre ceux qui proposent de vendre les biens de l’Etat.
sur le plan politique interne, il a en outre mis en garde contre ceux qui optent pour une politique d’exclusion assurant que le Hezbollah insiste sur une politique de partenariat nationale.
« Il faut choisir entre ceux qui proposent un programme d’entente, de collaboration et de partenariat nationales pour sortir le Liban de sa crise, et ceux qui veulent exclure les autres, et s’accaparer le pouvoir », a-t-il aussi lancé après avoir longuement expliqué que le Liban est le pays des minorités et ne peut admettre à aucun moment un parti, un mouvement ou une communauté dirigeante.
S’attardant dans une bonne partie de son discours sur la notion de l’Etat juste et des moyens qui serviraient à l’établir au Liban, tout en prenant en considération sa composition multi confessionnelle, il a cité comme exemple la loi électorale proportionnelle au motif qu’elle « représente toutes ses composantes politiques et communautaires à leur juste valeur au sein du Parlement ».
De même, pour lui, seul un gouvernement de coalition nationale peut résoudre ses problèmes.
« Les propos sur une majorité et une minorité dans le gouvernement sont illogiques et prennent le pays vers des crises », a-t-il souligné mettant en garde contre des aventures que le Liban ne pourrait supporter dans ce cas.
Après avoir indiqué que le Hezbollah avait décidé d’intégrer le gouvernement libanais pour la première fois en 2005, pour des raisons liées à protéger la résistance de ceux qui veulent la poignarder dans le dos, il a assuré le Hezbollah est désormais décidé plus que jamais à assumer ses responsabilités au sein de l’Etat libanais, et à faire de son mieux pour résoudre ses problèmes.
« Mais il ne faudrait pas non plus tisser des attentes irréalistes », a-t-il tempéré, faisant remarquer que les alliances politiques ou électorales ne signifient pas que les divergences sont décimées.
« Personne au Liban ne peut se vanter de pouvoir à lui seul résoudre ses problèmes sans accord avec les autres », a-t-il expliqué, vu sa structure communautaire complexe.
S’agissant des solutions pour la crise libanaise, il a rappelé la proposition qu’il a faite plusieurs fois dans ses allocutions précédentes sur le nécessité de s’ouvrir sur les pays de l’Est pour des projets d’investissements au Liban et de ne pas se contenter de ceux de l’ouest.
« Le fait de ne pas s’ouvrir sur l’Est pour faire plaisir aux USA ne nous fera avancer nulle part », a-t-il affirmé.
Le numéro un du Hezbollah a aussi évoqué les solutions possibles à plusieurs dossiers qui tiennent à cœur pour les Libanais : celui de la corruption et celui de leurs dépôts bancaires auxquels l’accès leur est désormais interdit.
Au début de son discours, il a rapporté les récents propos du Premier ministre israélien qui s’était rendu examiner les exercices militaires lancés par l’armée israélienne et qui devraient durer pendant un mois.
« Il a dit qu’Israël ne compte pas attaquer le Liban », relate sayed Nasrallah. Il avait révélé la veille, lors de son premier discours électoral dans les deux villes du sud Nabatiyeh et Tyr qu’il avait ordonné à toutes les formations militaires et sécuritaires de la Résistance de se mobiliser et de rester sur le qui vive pour riposter au cas où l’entité sioniste se hasarderait contre le Liban.
« Bien sur que nous n’avons nullement confiance dans les déclarations des Israéliens, nous resterons en état d’alerte maximale. Seule notre force les dissuade », a-t-il affirmé.
Principales idées du discours
(…)
Merci pour la gifle
Aux habitants de Beyrouth, la capitale de la résistance, celle des premiers tirs contre l’occupation sioniste, celle de l’arabité et des libertés. Pas d’arabité sans la Palestine, sans al-Qods, par d’arabité avec la normalisation
Aux habitants du Mont-Liban, l’inébranlable pendant l’histoire, le Mont-Liban de la diversité, de la cohabitation…
Je vous remercie et voudrais dire un mot que je n’avais pas préparé à l’avance
Votre participation aujourd’hui et celle de ceux d’hier à Nabatiyeh et Tyr et ce dont à quoi nous nous nous attendons dans la Békaa le vendredi prochain constituent le plus grand message pour ceux qui ont misé pendant les années précédentes, par le biais de leurs mensonges, de leurs accusations, de l’embargo, des sanctions et des conditions de vie difficiles qui en ont découlé, pour faire monter l’environnement de la résistance contre la résistance
Votre présence est une gifle pour eux…Regardez, c’est l‘environnement de la résistance que vous vouliez isoler et que vous avez accusé des pires noms…
Ce public reste fidèle à la résistance, à ses martyrs, ses mutilés de guerre, et ses détenus… il reste fidèle à Beyrouth et à sa grandeur
Je vous remercie beaucoup…
Un message d’espoir
Je dois aussi remercier les Libanais expatriés pour leur participation au scrutin, hormis pour qui ils ont voté, ceci relève d’une grande valeur politique
Et je spécifie pour ceux qui ont voté pour les listes électorales de la résistance dans les pays étrangers…
Vous connaissez l’atmosphère qui règne à l’étranger dans la plupart des pays du monde contre le Hezbollah en particulier… il nous était difficile d’avoir des délégués dans ces pays et d’aller à la rencontre des Libanais à l’étranger comme certains pouvaient le faire..
Dans certains pays, surtout ceux du golfe, il y avait une atmosphère lourde de menaces pour ceux qui votent en faveur de la résistance… en tout cas, le participation de tous les expatriés, quelque soit le choix électoral qu’ils ont fait est un message d’espoir… sachant qu’au Liban, le climat répandu par certains politiciens, médias et réseaux sociaux semaient que les Libanais étaient désespérés.
Cette participation illustre l’espoir de pouvoir reconstruire le pays et l’édifier de nouveau.
En m’adressant hier aux habitants du sud-Liban, j’ai parlé assez suffisamment de la résistance…
Il m’importe aujourd’hui de vous dire que les frères qui suivent les exercices israéliens m’ont informé que le Premier ministre de l’ennemi s’est rendu les examiner et il a dit une phrase que je voudrais vous rapporter : « nous ne cherchons aucune confrontation avec personne »
Je ne vs cacherai pas qu’après les discours de la Journée d’al-Qods puis celui d’hier, lorsque nous avons annoncé la mobilisation générale de toutes les formations dans tout le Liban, on m’a informé via des canaux un message: les Israéliens assurent qu’il n’envisagent aucune action contre le Liban…
Nous n’avons pas confiance en cet ennemi ni en les déclarations de cet ennemi et nous resterons entièrement mobilisés et éveillés jusqu’à la fin de ses exercices
Je pense qu’il en est de même pour les frères de la bande de Gaza…
Ce message israélien est le résultat de la présence de la résistance, de ses hommes, de ses capacités, et de son public…
C’est pour cela qu’il restera poli, que ce soit sur un pied ou un demi-pied …
En tout cas ns ne permettrons aucune violation…
Je continue en parlant sur l’édification de l’Etat et la situation économique
Nous avons entendu tout à l’heure le discours du frère son excellence le chef du Législatif Nabih Berri et ses propos. Nous tenons à souligner que son discours est aussi le nôtre…
L’Etat indispensable
Concernant l’Etat : ns croyons que le Liban est la patrie définitive de tous ses fils, chrétiens et musulmans, de toutes ses communautés religieuses, toutes tendances politiques confondues…
Nous devons avoir des institutions étatiques car le cas échéant c’est le chaos
La présence du pouvoir est une nécessité sociétale
Rien ne peut remplacer l’Etat et jamais nous ne ns sommes présentés comme un substitut à l’Etat. Nous ne pouvons le faire ni personne d’autre ne peut le faire… Quelque soient ses capacités, sa base populaire, voire même la puissance dont il dispose…
Même concernant la résistance ns ne nous sommes pas érigés en alternative à l’Etat libanais. Il suffirait que l’Etat assume ses responsabilités de défendre le pays.
Au Liban, il y un Etat, il y a son excellence le président, il y a un gouvernement, un parlement, une armée, des institutions étatiques voire trop d’institutions…
C’est-à-dire que nous ne commençons pas à partir de zéro…
Et il n’est pas question non plus de renverser l’Etat ou le pouvoir politique en place
Cet Etat, ses institutions, ce pouvoir souffrent d’un certain nombre de problèmes qui entravent son développement et la réalisation des ambitions des Libanais. Raison pour laquelle il faudrait remédier à la situation par des réformes…
Le projet réaliste pour le Liban est un projet réformateur du pouvoir de l’Etat, tout changement se devrait d’agir dans ce cadre-là.
Le Liban est un pays spécial formé de plusieurs communautés. C’est un pays de minorités où il n’y a pas de majorité absolue pour personne…
Sa structure multi confessionnelle depuis sa fondation en a fait un pays inquiet, certains parlent de privations, de prudence, de réserves, de manquements, d’injustices…
Tous cherchent des garanties internes et hélas extérieures et cela perdure depuis plus de 100 ans…
Nous sommes dans un pays à la situation est sensible et critique et on ne peut en parler avec le même enthousiasme révolutionnaire que chez d’autres pays…
Nombreux sont ceux qui ont essayé d’introduire des changements dramatiques ce qui a conduit à la guerre…
La guerre civile doit être une ligne rouge équivalente à la haute trahison..
Pour un Etat juste
Le régime est certes communautaire, et souffre de bcp de lacunes, mais l’on peut y remédier sous le toit des accords de Taef
En revanche, il faut que nous asprions à un Etat juste et puissant
Ce que nous avions évoqué dans nos programmes précédents et surtout dans notre Charte politique
Bien sûr, il ne s’agit pas d’une justice au sens platonique du terme, déconnectée de la réalité…
Bcp de choses peuvent réaliser cette justice
L’un des messages des livres divins est que les gens doivent réaliser la justice et œuvrer pour elle
Je citerai quelques exemples :
Le parlement qui élit le président et nomme le Premier ministre est élu. La loi électorale constitue une clé
Basée sur un système majoritaire, elle n’est pas juste dans le cas libanais. La loi proportionnelle est le plus propice pour le cas libanais… et c’est ce que nous avons toujours réclamé à partir de 1992
Ceci n’a pas été facile mais très difficile pour la faire adopter…
Cette loi permet de représenter toutes les composantes du peuple libanais et leurs représentants dans le parlement
Un autre exemple, l’âge du vote. Ceux qui sont âgés entre 18 ans et 21 ans en sont privés. C’est pourtant leur droit de participer aux élections comme dans d’autres pays. Mais certaines forces politiques s’y opposent pour des calculs très étroits et limités…ceci est certes injuste. Ceci nécessite une lutte. La génération des jeunes devrait s’en charger, pour le réclamer et devrait lutter pour ce faire…
En outre, l’Etat juste est celui qui prend soin de son peuple : sa santé, son éducation, son eau, le développement équilibré dans toutes les régions, sans aucune distinction entre elles…
L’Etat doit prendre soin de ceux qui ne peuvent travailler, les personnes âgées, ceux qui souffrent de maladies chroniques, les plus démunis, les orphelins…
L’Etat juste est celui qui n’épuise pas ses citoyens par les impôts comme d’aucuns proposent de le faire et n’ont de mots que pour les impôts, la TVA…
La loi juste des impôts est celle qui adopte celle la taxe progressive…
L’Etat juste est celui qui établit un régime juste pour les salaires, qui s’occupe de l’enseignements public, scolaire et universitaire…
L’Etat juste est celui qui peut protéger sa souveraineté, ses territoires, son espace aérien, ses ressources hydrauliques, ses richesses… celui qui jouit d’une armée puissante et non celui qui adosse à son peuple la charge de se libérer… nous souhaitons que l’Etat libanais puisse avoir une armée digne de ce nom, d’une force maritime, -au moins pour sauver les corps des gens qui se noient en méditerranée-, qui puisse avoir une force aérienne, une force balistique…
L’Etat est celui qui garantit la sécurité pour tous les Libanais, dans leurs villages, leurs quartiers, leurs champs, leurs écoles, sans distinction entre les différentes régions…
Ce sont quelques exemples des qualités de l’Etat que nous voulons construire dans les années prochaines. Si nous agissons ensemble nous pourrons atteindre ces résultats…
Le partenariat et non l’exclusion
Aucun parti, ni courant, ni mouvement ni aucune communauté ne peut prétendre être capable seul d’édifier un Etat juste, il en est ainsi à cause de la structure du Liban
Transformer l’Etat vers une meilleure formule nécessite une collaboration politique de la part de tous, sans écarter ni exclure personne
Tous devraient être présentés dans le parlement comme le garantit la loi proportionnelle, selon sa réelle proportion
Pour le gouvernement aussi, nous sommes pour une formule de partenariat parce que notre pays est un pays communautaire sinon nous irons vers les crises
Nous l’avons sans cesse réclamé…
Si certains veulent se mettre à l’écart et s’exclure eux-mêmes, le choix leur revient. Mais personne ne devrait exclure les autres au nom d’une majorité. Ceci entraine le Liban vers l’aventurisme…
Nous sommes pour le partenariat national pour édifier l’Etat et le sortir de sa crise
Le système majoritaire risque d’écarter certaines communautés, certaines composantes essentielles, serait-ce permis ???
Bien sûr ceci nécessite beaucoup de persévérance, de patience, de modestie, de renoncer aux ambitions personnelles des uns et des autres…
Mais le Liban ne supporte pas une communauté dirigeante même si elle en a les moyens…
Il ne supporte aucun parti dirigeant, aucun mouvement dirigeant…
Tu peux devenir un poids lourd sur le plan régional, mais au Liban tu resteras dans le cadre des équilibres des forces locales…
C’est avec cet esprit que nous allons nous devons nous diriger vers les prochaines années pour que cet Etat soit juste, puissant, réaliser les ambitions de son peuple. C’est notre objectif à nous tous…
Nous allons assumer nos responsabilités
Une chose nouvelle que je voudrais vous dire : nous au Hezbollah, estimons que nous devons plus que jamais assumer nos responsabilités…
En 2005, lorsque nous avons intégré le gouvernement pour la première fois, alors que nous avions refusé de le faire auparavant parce que nous étions opposés au communautarisme politique, aux politiques économiques, nous étions dictés par certaines conditions pour le faire…
En 2005 nous nous étions résignés à faire partie du gouvernement en raison des évènements intervenus après l’assassinat du martyr Rafic Hariri. Il nous fallait protéger le dos de la résistance des parties qui étaient de concert avec l’administration de Bush. Et nous allons continuer à le faire.
Je veux corriger quelque chose, ils nous accusent de demander à l’Etat de protéger la résistance. Jamais nous ne l’avons fait, ni même envisagé.
Tout ce que nous voulions c’est que personne ne la poignarde dans le dos ni ne complote contre elle…
Révisez les fuites de Wikileaks entre l’administration américaine et des responsables libanais et vous verrez…
Maintenant, nous allons faire en sorte de faire part à chaque gouvernement parce que nous sommes concernés par tous les dossiers, électricité, ressources hydrauliques, le buget du gouvernement, le plan de sauvetage…
Les conditions nous ont poussés à faire partie du régime et de l’Etat et devons assumer nos responsabilités plus que jamais. Mais n’allez pas croire que les crises prendront fin.
Il ne faut pas non plus avoir des attentes non réalistes, ni lancer des promesses excessives
Nous n’avons pas les moyens de tout faire au Liban, en raison de sa structure communautaire complexe. Nous devons rester réalistes…
Nous ne pouvons à nous seuls édifier un Etat au Liban, nous ne pouvons seuls édifier un Etat juste… ceci nécessite la collaboration de tous…
Dans les circonscriptions où nous avons contracté des alliances pour les élections, n’allez pas croire que nous sommes devenus un seul parti, que nous allons avoir le même discours, les mêmes objectifs… Des divergences se maintiendront… mais les désaccords n’aboutiront pas à briser ces alliances…
Nous ne pouvons seuls édifier l’Etat libanais
Aller vers l’Est. Sinon rien n’est changé
Je dois m’exprimer sur certains dossiers
Le premier qui doit être une priorité est le problème économique qui est vital
Il nécessite un plan de rétablissement qi doit être discuté avec honnêteté, en toute transparence, sans prendre en otage le pays. Il faut en discuter au Parlement…
Ceux que vous voulez élire doivent être fidèles
Il faut rappeler certaines choses
La politique de l’orientation vers l’Est : si l’Etat persiste de refuser d’ouvrir les marchés aux sociétés et aux investissements en provenance de l’Est, les choses ne changeront pas…
Ns ne disons pas qu’il faut renoncer définitivement à l’Oouest. Nous proposons d’aller dans toutes les directions et d’ouvrir toutes les portes à tous ceux qui veulent investir au Liban
Un trésor dans la mer
Le Liban a besoin d’argent. S’il se dirige vers le FMI qui parle de 4 milliards sur plusieurs années. Que vont-ils faire alors que ses dettes sont estimées à plusieurs dizaines de dollars : 80 milliards, 100 milliards. On ne sait si c’est plus ou moins…
Pourtant nous avons un trésor en mer. Alors que le peuple libanais est en train de souffrir, qu’il est endetté, qu’il a faim, veut partir, sans compter la baisse un trésor estimé a 200 milliards, 300 milliards des dizaines ou des centaines de milliards de dollars se trouve là à coté, dans nos eaux territoriales… surtout dans les eaux du sud…
De quoi avons-nous peur pour sortir ce trésor
Des USA ?
Que vont-ils faire davantage ? les sanctions ? l’embargo ? l’évasion des milliards de dollars en dehors du Liban. Vous pensez que les USA n’étaient pas au courant et qu’ils n’ont pas contribué à l’évasion des capitaux du Liban ???
Ils ont tout essayé, de quoi avez-vous peur ? qu’ils incitent Israël à nous faire la guerre. Cet Israël-là va nous faire la guerre ?
On nous parle de la délimitation des frontières.
Pourquoi Israël n’attend-il pas la fin de la délimitation des frontières et investit déjà dans les zones contestées, celles de la ligne 29, du gisement de Karish ? Pourquoi Israël en fait-il à sa guise dans les zones contestées, sans avoir peur de personne, alors que Liban n’ose même pas le faire dans les eaux territoriales avérées les siennes. Je vous dirai mêmes plus. C’est de votre plein droit que d’explorer le pétrole dans les eaux territoriales libanaises et dans celles qui sont contestées.
Comme l’a dit notre frère Nabih Berri, nous avons mené 10 années de négociations pour ne parvenir qu’au cadre des négociations. Combien nous faudra-t-il encore pour parvenir aux résultats ?
Le Liban n’est pas pauvre
Personne n’ose plus rien dire, ni parler parce qu’il nous faut obtenir de l’aide des autres pays personne ne doit dire parce que nous avons besoin de prêts de la part des pays du Golfe… que se passe-t-il ? si un ministre avait dit quelque chose avant sa désignation, vous l’obligez à démissionner…
Ils nous accusent de vouloir changer le visage de Beyrouth. C’est vous qui êtes en train de changer le visage de Beyrouth, son identité, elle était la ville des libertés, l’abri de tous les opposants dans le monde arabe, vous voulez la changer en une ville aux bouches cousues… parce que qu’ils veulent que le Liban mendie…
Le Liban n’est pas un pays pauvre ni en faillite et nous avons des ressources pétrolières énormes. Des compagnies pétrolières ont exprimé leur volonté de l’exploiter… Mais les politiciens ne devraient pas le transformer en un pays mendiant et humilié
Il y a ceux qui se précipitent en proposant de vendre les biens publics de l’Etat, ceux-là complotent contre le Liban. Ils ne veulent pas d’un Etat au Liban.
Le Liban n’est pas au bord de la faillite et n’est pas un pays pauvre. Il suffit d’avoir le courage. N’allez pas dire que personne ne viendra pour l’exploration. Ouvrez les portes et attendez. Moi je vous dis allons-y et faisons-le. L’ennemi n’osera rien faire, parce que lui aussi a besoin de piller ce pétrole qui appartient aux Palestiniens. Oui c’est le pétrole du peuple palestinien. S’ils nous en empêchent nous pouvons aussi les empêcher. On n’a pas besoin de faire une guerre, comme certains l’appréhendent et disent que sayed veut déclencher une guerre. Il suffit de faire planer des drones au-dessus des gisements et leur envoyer un avertissement. Je le répète nous sommes capables d’empêcher l’ennemi.
Le Liban est un pays riche et puissant. Nous avons un trésor et nous sommes puissants. Pourquoi faut-il que nous restions pauvres et humiliés, attendre une aide ou un prêt, ou quémander auprès du FMI pour des conditions humiliantes. Pourquoi. Cela fait partie de la résolution du problème économique au Liban.
Protéger les droits des déposants
Un autre dossier, celui des déposants libanais dans les banques
Leur nombre est certes très important
Ce dossier est l’une des plus grandes tragédies de l’histoire moderne du Liban pour des centaines milliers de libanais : les retraités de la fonction publique , les expatriés qui avaient rapatrié leurs fonds et les avaient déposés dans les banques au Liban, les gens qui avaient économisé un peu d’argent pour leurs derniers jours…
Maintenant, ils ne peuvent rien tirer.
C’est l’une des plus grandes tragédies
Bien sûr, certains ne sentent rien parce qu’ils ont réussi à faire évader leurs fonds à l’extérieur, parce qu’ils savaient d’avance et avaient été informés par les chambres noires de l’ambassade us qui a tout préparé.
Ce dossier fait l’objet de bcp de surenchères. On entend parler du plan de sauvetage et qu’il faut distribuer les pertes.
Il faut être clair là-dessus sans verser dans le populisme et les surenchères.
Il y a deux niveaux : celui du droit des déposants de restituer leur argent et qu’il faut préserver coute que coute. Parce que certains dans ce pays œuvrent pour barrer ce droit ou une partie de de croit de l’ordre 10% de 50 %…
Il faut préserver les droits des déposants.
Le bloc du Hezbollah dans le Parlement Fidélité à la résistance a proposé un projet de loi dans lequel est dicté que ce droit est sacré et personne n’a le droit de l’altérer.
Les autres blocs devraient faire de même aussi.
C’est la seule chose qui préserve ce droit au parlement, faire voter le projet pour qu’il devienne une loi au sein du Parlement et personne ne pourra plus jamais le manipuler ni lui toucher.
Sans loi au parlement, ce droit est en danger. Les députés et ceux qui le deviendront devraient le signer sinon ces droits sont en danger.
Au deuxième plan, il y a la restitution de ces fonds nécessite un plan.
Ce ne sont pas aux déposants de payer le prix des erreurs commises par les banques. De point de vue juridique et religieux. C’est une grande injustice
Les premiers responsables sont les banques libanaises qui ont pris les fonds des déposants pendant une trentaine d’années les ont prêtés à l’Etat avec des taux d’intérêts très élevés et elles ont accumulés des fortunes faramineuses… ce sont elles qui assument la responsabilité…
Une justice boiteuse
Le dossier de la lutte contre la corruption que nous avions annoncé depuis 4 années. Certains réclament des résultats pourtant j’avais dit que ce dossier est le plus difficile, a besoin de beaucoup de temps, il est plus difficile que la lutte contre Israël
Ce qui a été réalisé est très important compte tenu des complications de la situation libanaise et des conditions que nous avons traversées ces temps-ci.
Plusieurs dossiers de plusieurs milliards de dollars et dans lesquels sont impliqués de grosses têtes ont été livrés à la justice, nous avions le courage de le faire. Mais nous avons une justice au Liban qui est boiteuse. C’est aussi l’une des questions liées à l’État libanais à laquelle il faut remédier.
L’Etat justice signifie une justice honnête, des juges honnêtes compètent et courageux non politisés.
Il faut continuer, il se peut que nous ne puissions par réaliser dans le court terme dans un an ou deux, mais il faut poursuivre avec persévérance. Il ne faut pas laisser tomber les bras et dire que l’on ne peut pas combattre la corruption au Liban. Comme pour la résistance, nous avons passé de longues années et nous y sommes parvenue, comme pour la loi électorale proportionnelle, nous avons persévéré pendant de longues années puis nous sommes arrivés.
Allons explorer le pétrole et voyons ce que va faire ‘Israël’
Le dossier de l’électricité devrait être une priorité dans les prochains mois et les années suivantes, de la part des députés et du nouveau gouvernement.
Il faut exécuter le plan et être soutenue par toutes les forces politiques tout en réfléchissant à des alternatives comme l’a dit le président du législatif Nabih Berri.
Je joins va voix à la sienne concernant la nécessité d’entamer l’exploration du pétrole. Il ne faut pas attendre indéfiniment. Un mois d’attente suffit pour voir si les négociations parviennent à un résultat faute de quoi nous irons à l’extraction.
Et on va voir ce qu’‘Israël’ va faire.
Il y a aussi d’autres dossiers et nous allons en parler pour le festival électoral de la Békaa.
Entre deux choix, deux équipes
Le Libanais dans toutes le circonscriptions face ont plusieurs choix devant sur lesquels ils devraient s’exprimer et qui sont clairs bien exprimés par leurs auteurs
D’aucun proposent le partenariat, de l’entente et de la collaboration , le choix de la primauté de l’entente nationale
Et il y a ceux qui appellent à l’exclusion
Vous devez choisir
Nous avons entendu ces derniers jours certains quelqu’un qui s’était tellement emporté qu’il a dit vouloir finir avec l’armement du Hezbollah, mais aussi tout le Hezbollah, et avec le courant patriotique libre et ses alliés. Il n’a pas eu le courage de dire le mouvement Amal, pourtant c’est notre allié. Il s’attaque toujours au Hezbollah mais jamais au mouvement Amal . Le mouvement Amal est notre bouclier et nous somme son bouclier.
Oui il y a discours qui veut éliminer… bien sûr qu’ils n’en ont pas les moyens. Sils étaient capables de le faire ils l’auraient fait depuis longtemps et n’auraient pas attendu jusqu’en 2022. Ils auraient attaqué les maisons des gens, les auraient massacrés et les auraient fait bombarder… Leur passé en témoigne
Tandis que le premier insiste sur l’entente, sur la nécessité un gouvernement d’entente nationale et non de majorité.
La paix civile ou la guerre civile
Il y a ceux qui restent attachés à la paix civile et sont prêts à se sacrifier pour la paix civile, et qui ont été tués sur les routes de Tayyouné et ont porté leurs martyrs et leurs blessés pour défendre la paix civile, alors qu’il est capable de se venger… et celui qui offre ses services aux pays étrangers, …, en leur disant qu’ils sont prête à mener une guerre civile au Liban et qui ouvrent le feu et tuent en plein jour.
Le plus étrange est que celui qui réclame le désarmement de la résistance est celui qui détient des armes et les utilise en plein jour.
Vous devez choisir entre ceux qui veillent à la paix civile par fidélité, par amour et par attachement, à la cohabitation, et non pas par impuissance … et celui qui est prêts d’aller vers la guerre civile et les aventures non calculées pour confirmer qu’il est le leader devant les puissances étrangères…
Il faut choisir entre ceux qui investissent leurs relations extérieures pour donner de la puissance au Liban et nous tenons à remercier à l’occasion des pays comme la RII, Syrie et l’Irak sans être leurs outils ni leurs agents. Nous ne sommes pas des pions
La RII n’interfère pas au Liban. Vous avez vu les ambassadeurs qui interfèrent ces derniers jours. Avez- vous vu l’ambassadeur iranien s’ingérer une seule fois??
Une fois j’ai dit que nous étions les maitres dans notre relation avec la RII. Nous sommes les partenaires de l’Iran sur les politiques dans la région et c’est ainsi que nous apportons le diesel, les armes et autres quand le Liban en a besoin. La RII nous respecte et propose tous les jours au Liban qu’elle est disposée à construire des tunnels, des ponts, des centrales électriques…
Vous devez choisir entre une équipe qui n’a de souci que pour le Liban et l’équipe qui veut utiliser le Liban pour satisfaire aux puissances étrangères et aux USA.
Vous devez choisir entre celui qui est prêt à assumer ses responsabilités sabs répit et ceux qui fuient leur responsabilité, démissionnent, et disent qu’ils ne sont nullement concernés, puis se placent avec l’opposition et la révolution.
Certains d’entre eux qui se targuent de faire partie de l’opposition se trouvent dans les rouages du pouvoir depuis les années 50 du siècle dernier.
Et maintenant ils veulent changer les choses dans le pays et imputent la responsabilité de ce qui est arrivé à ceux qui sont arrivés en dernier…
Ils étaient impliqués dans toutes les décisions qui avaient été prises et et un partenaire et maintenant il se présente comme un homme honnête qui n’a rien à voir qu’il est le purifié, et qu’il est le salvateur.
Il faut choisir entre le sincère qui assume ses responsabilités et l’hypocrite qui veut descendre du bateau lorsqu’il s’est mis à se noyer, emportant avec eux ses biens
Vous avez le choix entre les vrais souverainistes qui veulent un Liban fort et puissant et les faux souverainistes qui veulent ôter la vraie puissance pour que le Liban croupisse sous les menaces israéliennes…
Lorsque nous ôtons sa puissance au Liban, ce trésor restera en mer et nous resterons affamés… Israël viendra le piller. Et nous les affamés, les déshérités, les opprimés nous les regarderons le faire avec regrets.
Vous devez choisir entre celui qui veut un Liban souverain, maitre de son destin, libre, indépendent et pas seulement au Liban mais dans toute la région et celui qui le veut mendiant aux portes de ambassades, ou des tentes.
C’est la question à laquelle vous devez répondre le 15 mai
Message au peuple de la résistance
Quant à vous, le peuple de la résistance, dans Beyrouth , dans la banlieue sud et dans toutes les régions, vous dont les maisons et les biens ont été détruits et qui avez consenti des milliers de martyrs et de mutilés et avez supporté tout, nous sommes surs et certains de votre réponse.
J’ai entendu vos cris et vos appels
Je sais que vos voix, vous les donnerez pour la résistance et ses alliés, pour les martyrs, pour sayed Moussa Sadr, pour cheikh Ragheb Harb, pour sayed Abbas al-Moussaoui, pour le martyr Imad Moughniyah, pour le martyr Moustafa Badreddine , pour le martyr Hassan Lakkis et tous les martyrs… pour la puissance du Liban, sa souveraineté, sa dignité, pour tous les alliés sincères et disposés à supporter toute les injustices infligées pour défendre la souveraineté du Liban et le sauver.
C’est ce que je sais de vous et ce dont je m’attends de vous: vous allez vous rendre aux urnes le 15 mai prochain. Vous n’avez pas besoin de voter avec votre sang, votre encre suffit, parce que votre sang a coulé dans le passé et c’est lui qui barricade aujourd’hui le Liban et le barricadera dans l’avenir…
Que Dieu vous accorde la victoire et la bénédiction…
Je vous verrai inchallah bientôt
Assalamou Alaykom
FIN
Source: Al-Manar