L’agence Bloomberg a rapporté que « les défaillances d’EDF ont provoqué une volatilité sur les marchés européens de l’énergie, qui menace de saper le plan de sortie du gaz russe ».
Bloomberg a souligné que « les problèmes rencontrés par la compagnie d’électricité française, EDF, le plus grand producteur d’énergie nucléaire en Europe, pourraient compromettre la sécurité énergétique dans la région ».
Selon l’agence, la production d’électricité de l’entreprise en 2022 devrait être à son plus bas niveau depuis 30 ans. Et si la France exporte habituellement de l’électricité bon marché en hiver, elle devra désormais l’acheter elle-même ».
L’agence a noté que « les défaillances d’EDF ont provoqué des fluctuations sur les marchés européens de l’énergie, ce qui menace de saper le plan d’élimination progressive du gaz russe ».
Elle a également noté que « les problèmes de la grande entreprise française ont poussé le président français Emmanuel Macron à proposer la nationalisation de certaines de ses activités dans le cadre d’un plan plus large visant à promouvoir l’indépendance énergétique du pays ».
Le rapport de l’agence indique qu' »environ la moitié des 56 réacteurs d’EDF ne fonctionnent pas, car ils font l’objet d’un entretien ou d’un ravitaillement périodique. 12 autres réacteurs sont également en cours d’examen et de maintenance après la découverte d’une panne matérielle fin 2021″.
Pour sa part, Nicolas Leclerc, co-fondateur de la société énergétique « Omnigi », basée à Paris, a déclaré: « Nous avons un problème français qui est survenu à un moment inopportun compte tenu de la situation géopolitique ».
Plus tôt ce mois-ci, le journal allemand Bild am Sonntag, citant un document de la Commission européenne sur les « interventions à court terme sur le marché de l’énergie », a déclaré que « la Commission veut abandonner les règles de concurrence de l’UE, pour permettre aux gouvernements de fixer des plafonds de prix pour les consommateurs, en cas d’interruption complète de l’approvisionnement en gaz russe ».
La Commission européenne doit dévoiler ce mois-ci un plan détaillé pour éliminer progressivement les combustibles fossiles russes d’ici 2027.
Auparavant, l’Union européenne avait affirmé qu’elle s’est « préparée aux conséquences » de la suspension par Moscou de l’approvisionnement en gaz pour 27 pays européens et qu’elle prévoyait une réponse « coordonnée », après que Gazprom a coupé les livraisons à la Pologne et à la Bulgarie.
À noter que la Russie fournit à l’Union européenne plus de 40 % de ses besoins en gaz.
Source: Agences