Les Turcs semblent vouloir occuper une superficie de 5.000 km2, tout au long de la frontière avec la Syrie.
Selon l’agence russe Sputnik, les autorités turques n’envisagent pas de renoncer à leur opération militaire controversée en Syrie, et tout semble indiquer qu’elle vise principalement à renforcer l’influence d’Ankara dans ce pays.
Les forces armées turques comptent continuer d’avancer vers le sud de la Syrie afin d’y créer des « zones de sécurité de facto » de 5 000 Km2, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangère Mevlut Cavusoglu.
En premier lieu, le commandement turc entend parcourir une distance de 45 kilomètres et approcher des environs de la ville de Manbij. Et cette région pourrait devenir une « zone de sécurité de facto », a fait savoir M. Cavusoglu dans une interview à la chaîne France 24.
En prenant la parole devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que l’intervention turque a « nettoyé » une superficie de 900 kilomètres carrés de « terroristes » terme par lequel il entend dire à la fois Daesh et les YPG kurdes.
Il a ajouté, « Nous pouvons étendre cette zone à 5000 kilomètres carrés dans le cadre d’une zone de sécurité ».
Le 24 août, l’armée turque, soutenue par les forces de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, a lancé son opération Bouclier de l’Euphrate, avec pour motif de déloger les miliciens wahhabites takfiristes de Daesh (Etat islamique-EI), de la ville syrienne de Jarablus, frontalière de la Turquie.
Pendant bien longtemps, Ankara avait laissé passer ces miliciens et même fermé les yeux au trafic de pétrole qu’ils dérobaient des puits syriens, via son territoire.
L’offensive a également pour but d’évincer de cette région les groupes armés de Kurdes syriens qui, selon Ankara, font partie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie. L’opération turque a engagé des avions, des chars et l’artillerie.
Source: Divers