Les Etats-Unis se sont dits « déçus » des échanges menés indirectement avec l’Iran depuis mardi à Doha, où « aucun progrès n’a été fait » vers un retour dans l’accord sur le nucléaire, a annoncé le mercredi 29 juin un porte-parole du département d’Etat américain.
« Les discussions indirectes à Doha se sont achevées » et « nous sommes déçus que l’Iran ait, une fois de plus, refusé de répondre positivement à l’initiative de l’UE, et donc aucun progrès n’a été fait », a déclaré ce porte-parole. Ces discussions avaient pour but de débloquer les négociations menées à Vienne.
Toujours pas les « progrès espérés par l’UE »
Les négociations indirectes entre l’Iran et les Etats-Unis sur le nucléaire entamées depuis deux jours à Doha n’ont toujours pas réalisé les « progrès espérés par l’UE », a pour sa part déclaré le coordinateur de l’Union européenne (UE) Enrique Mora.
« Deux jours intenses de discussions de proximité à Doha sur #JCPOA (acronyme anglais de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, ndlr)). Malheureusement, pas encore les progrès espérés par l’équipe de l’UE en tant que coordinateur », a indiqué M. Mora dans un tweet, cité par l’AFP.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, les négociations « ne concerneront pas la dimension nucléaire, mais des divergences sur la question de la levée des sanctions » américaines contre l’Iran.
Lors d’une visite surprise à Téhéran samedi, Josep Borrell avait fait une annonce similaire, en déclarant que ces pourparlers seraient distincts de ceux menés par l’UE à Vienne entre l’Iran et les grandes puissances.
En 2018, les États-Unis de l’ex-président américain Donald Trump se sont retirés de l’accord sur le nucléaire et ont imposé des sanctions économiques sévères à Téhéran.
En conséquence, l’Iran s’est désengagé progressivement de l’accord.
Après l’élection de Joe Biden, Washington a dit vouloir revenir dans l’accord, malgré un pessimisme croissant ces dernières semaines.
Les pourparlers pour relancer l’accord sur le nucléaire ont commencé à Vienne en avril 2021, mais ont échoué en mars de cette année en raison des divergences entre Américains et Iraniens, qui exigent notamment des garanties pour que Washington ne se retire plus de l’accord.
L’Iran avait également demandé que l’armée idéologique du pouvoir, les Gardiens de la révolution, ne soit plus considérée comme une organisation terroriste par Washington.
Mi-juin, l’administration Biden a déclaré qu’avoir été affilié à cette unité ne serait pas un motif de refus d’entrée aux États-Unis pour les Iraniens n’ayant eu d’autre choix que d’y servir.