L’Iran a accusé le lundi 4 juillet les États-Unis de manquer «d’initiative politique» lors des négociations sur le nucléaire, alors que les pourparlers indirects entre Téhéran et Washington à Doha semblent être dans l’impasse.
L’émissaire américain pour l’Iran, Robert Malley, et le négociateur iranien Ali Bagheri avaient ouvert mardi dans la capitale qatarie des pourparlers indirects par l’intermédiaire de l’Union européenne (UE), en vue de débloquer les négociations de Vienne sur le nucléaire iranien.
Les discussions en Autriche ouvertes en avril 2021 sont destinées à réintégrer les États-Unis à l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et à ramener l’Iran au respect intégral de ses engagements dictés par ce pacte.
Les Etats-Unis, sous le mandat de Donald Trump, s’étaient unilatéralement retirés du pacte en 2018, réimposant des sanctions étouffantes à l’Iran, qui a riposté en revenant progressivement sur ses propres engagements.
«Aucun progrès n’a été fait»
«La partie américaine s’est rendue à Doha sans approche fondée sur l’initiative et le progrès», a déclaré lundi le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue française, Catherine Colonna, selon un communiqué officiel.
«Nous pensons que la répétition de positions antérieures ne doit pas remplacer l’initiative politique», a-t-il ajouté, appelant Washington à «profiter de cette opportunité diplomatique», rapporte l’AFP.
Les États-Unis se sont dit mercredi «déçus» des négociations indirectes avec l’Iran sur le nucléaire à Doha, où «aucun progrès n’a été fait» selon Washington, qui estime ce cycle d’échanges «achevé».
«Nous sommes sérieux et honnêtes dans notre objectif d’atteindre un accord bon et stable», a affirmé M.Amir-Abdollahian.
Cité par l’agence officielle Irna, le négociateur iranien Ali Bagheri, a indiqué dimanche que «la date et le lieu des prochaines négociations sont en cours de finalisation», sans donner plus de détails.