L’administration Biden discute d’une éventuelle levée de l’interdiction des ventes d’armes offensives américaines à l’Arabie saoudite, mais toute décision finale devrait dépendre des progrès réalisés par Riyad pour mettre fin à la guerre au Yémen voisin, selon quatre personnes au fait du dossier.
De hauts responsables saoudiens ont fait pression sur leurs homologues américains pour qu’ils abandonnent leur politique de vente d’armes défensives à leur principal partenaire du Golfe lors de plusieurs réunions à Riyad et à Washington au cours des derniers mois, ont déclaré trois des sources avant la visite du président Joe Biden dans le royaume cette semaine.
Les délibérations internes des États-Unis sont informelles et n’en sont qu’à leurs débuts, aucune décision n’étant imminente, ont déclaré deux sources, et un responsable américain a déclaré à Reuters qu’aucune discussion sur les armes offensives n’était en cours avec les Saoudiens « à l’heure actuelle ».
Mais alors que Biden se prépare pour un voyage diplomatiquement sensible, il a signalé qu’il cherche à rétablir des relations tendues avec l’Arabie saoudite à un moment où il souhaite une augmentation des approvisionnements en pétrole du Golfe ainsi que des liens de sécurité plus étroits entre les Arabes et ‘Israël’ pour contrer l’Iran.
Sur le plan national, toute mesure visant à annuler les restrictions sur les armes offensives ne manquera pas de susciter l’opposition du Congrès, notamment de la part des autres démocrates de M. Biden et des républicains de l’opposition qui ont vivement critiqué l’Arabie saoudite, selon des assistants du Congrès.
Biden, qui, en tant que candidat à la présidence, a dénoncé l’Arabie saoudite comme un « paria », a déclaré en février 2021 l’arrêt du soutien américain aux opérations offensives au Yémen, y compris les « ventes d’armes concernées ».
L’Arabie saoudite, le plus gros client d’armes des États-Unis, s’est irritée de ces restrictions, qui ont gelé le type de ventes d’armes que les administrations américaines précédentes avaient fournies pendant des décennies.
L’approche de M. Biden s’est adoucie depuis l’intervention russe en Ukraine en mars, qui a incité les États-Unis et d’autres pays occidentaux à faire appel à l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, pour qu’elle pompe davantage de pétrole afin de compenser la perte des approvisionnements russes.