En ce jour de l’an 2006, le 12 juillet, vers 9h05, a eu lieu l’opération de la résistance islamique d’enlèvement de deux soldats israéliens en vue d’obtenir en échange la libération du doyen des détenus libanais dans les prisons israéliennes : Samir al-Qintar.
A la frontière entre le Liban et la Palestine occupée, dans les environs de la localité libanaise de Aïta al-Chaab, dans une région de collines de bois touffu, connue sous le nom Khallat Wardé, les résistants du Hezbollah ont attaqué un convoi israélien formé de deux véhicules blindés Hummer qui traversaient la route séparant les deux pays.
L’opération dont la préparation avait pris 6 mois, avait été supervisée par le SG du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah. Il avait depuis annoncé, ouvertement, devant les membres des principaux partis libanais qui se réunissaient régulièrement pour discuter de la stratégie de défense du Liban, l’intention de procéder à une opération d’enlèvement. Elle avait été planifiée par son Collaborateur jihadique, Haj Imad Moughniyeh et dirigée sur le sol par le chef Khaled Bazzé.
Pendant le travail de reconnaissance qui avait précédé l’opération, ce dernier s’était à plusieurs reprises approché à la distance 0 de la zone de l’opération. Comme le montreront les images prises par Media de guerre de la Résistance islamique.
300 combattants libanais y avaient participé. Elle s’est clôturée par la mort de 7 soldats israéliens, dont les deux qui ont été enlevés.
A peine sont apparus les deux véhicules sur la route en forme de zig-zag, le deuxième véhicule a été touché par un obus, suivis par des tirs de feu de mitrailleuses et d’autre armes moyennes en direction de deux véhicules à la fois. Deux des trois soldats passagers de ce véhicule sont morts dedans et le troisième a été mitraillé pendant qu’il tentait de s’enfuir.
Quant au premier véhicule blindé israélien, il avait été neutralisé par l’explosion d’un engin piégé, planté sur son passage. Il contenait une quantité d’explosifs juste nécessaire, pour qu’il ne soit pas détruit entièrement, tout en l’obligeant à s’immobiliser. Afin de pouvoir en retirer des soldats vivants et les prendre en otages.
Il s’est par la suite trouvé face à 7 résistants sortis de la broussaille qui l’ont attaqué de front, ouvrant en sa direction le feu de leur mitrailleuse et 3 RPG. Blessés, deux militaires israéliens ont pris la fuite, via la broussaille en direction de la Palestine occupée. Les deux autres qui seront enlevés avaient été blessés par un obus RPG. Est alors intervenue l’équipe chargée de les emmener dans un quatre-quatre garé dans une route libanaise adjacente, après qu’un autre groupe avait fait exploser la barrière, via un engin piégé, pour faciliter leur passage. Finalement, un dernier groupe chargé du « nettoyage » est passé à l’acte et a incendié le véhicule en y aspergeant de l’essence, dans le but d’éliminer tous les indices qui pourraient permettre aux Israéliens d’en déduire ce qui s’est passé réellement et le sort des deux militaires israéliens enlevés.
L’opération aura pris en tout et pour tout 45 minutes.
Côté israélien, les hauts-dirigeants sécuritaires et militaires ont tardé à comprendre ce qu’il s’était passé.
Réunis tous exceptionnellement au sein du ministère de la Défense pour discuter de l’échec d’une attaque perpétrée la veille par l’armée de l’air israélienne dans la bande de Gaza, afin d’éliminer de hauts-dirigeant du Hamas, les informations leur parvenaient, successivement: d’abord sur un bombardement intensif tout au long de la frontière avec le Liban, puis sur l’effondrement d’une maison dans la colonie de Metulla après avoir été visée directement, puis d’une attaque directe du Hezbollah contre la position israéliennes Dufornit, située non loin de Ras al-Naqoura.
Ce n’est que plus tard qu’ils apprendront avoir perdu contact avec une patrouille de deux Hummers à la frontière avec le Liban, et la mort de trois de ses passagers, de deux blessés et de deux disparus. Ils ont appris aussi qu’un char Mirkava envoyé au Liban, pour traquer les résistants avait été endommagé par l’explosion d’un engin piégé sur la route menant au village libanais Aïta al-Chaab. Le sort de ses passagers n’a pas été divulgué.
Dans un premier moment, les chefs militaires et sécuritaires israéliens ont cru que l’attaque du Hezbollah était une riposte à l’attaque échouée contre la Bande de Gaza. Jusqu’au moment où sayed Nasrallah a tenu une conférence de presse, dans l’après-midi, au cours de laquelle il a revendiqué l’attaque, l’enlèvement des deux soldats, sans préciser leur sort et posé les conditions de leur libération : la libération de Samir al-Qintar, via des négociations indirectes.
« Aucune force au monde ne pourra restituer les deux soldats prisonniers vers leur terre usurpée », avait-il assuré.
Et de poursuivre : « Mais si l’ennemi choisit la confrontation il devra s’attendre à des surprises. Nous n’avons pas peur de la confrontation. Nous sommes prêts à l’affronter avec la certitude que nous allons gagner ».
Sources: Al-Manar, al-Akhbar; Moqawama
https://www.almanar.com.lb/4010052
https://al-akhbar.com/Politics/254006
https://www.moqawama.org/uploaded1/flashes/infograph/tamouz/data/s2.html
Source: Divers