Nouvelle déclaration de l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger qui multiplie ses apparitions depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine en février 2022.
Le samedi 13 aout, il a déclaré que « les États-Unis sont au bord de la guerre avec la Russie et la Chine, en raison de problèmes que Washington a lui-même contribué à créer en partie ».
« Nous sommes au bord de la guerre avec la Russie et la Chine sur des problèmes que nous avons en partie contribué à créer, sans aucune idée de comment ces problèmes vont se terminer ou de ce qu’ils sont censés devenir », a déclaré Kissinger, dans une interview au journal américain, Wall Street.
« Les États-Unis peuvent-ils gérer deux adversaires en les séparant, comme ce fut le cas pendant les années de l’ancien président américain Richard Nixon ? », s’est-il interrogé.
« On ne peut pas dire maintenant qu’on va les séparer et les monter les uns contre les autres, a-t-il dit. « Tout ce qu’on peut faire, c’est ne pas accélérer la tension et présenter des options ».
Concernant l’Ukraine, l’ancien secrétaire d’Etat américain a expliqué qu’il « pensait auparavant que la meilleure situation pour l’Ukraine serait d’être comme la Finlande, avant que cette dernière ne rompe sa neutralité et n’exprime son désir de rejoindre l’OTAN ».
Il a ajouté : « Maintenant, en raison de l’opération militaire que la Russie mène en Ukraine, on pense que d’une manière ou d’une autre, formellement ou officieusement, l’Ukraine devrait être traitée plus tard comme un membre de l’OTAN ».
Commentant la possibilité de régler la situation en Ukraine, Kissinger a déclaré que la Russie « gardera éventuellement la Crimée et certaines parties de la région du Donbass ».
Interrogé par réseau public allemand ZDF, il y a environ deux semaines, Kissinger a déclaré au que « l’abandon du territoire ukrainien ne devrait pas être sur la table ». Il a incité les pays occidentaux à être clairs sur ce qui est en discussion, soulignant que « tout cela doit être fait avec la participation du peuple ukrainien. »
Dans cette position, il s’est rétracté par rapport à ce qu’il avait dit avant à Davos. En mai dernier, lors de son discours à ce Forum, il avait estimé que « l’Ukraine doit céder certaines terres à la Russie », mettant en garde « l’Occident contre sa tentative continue de vaincre les forces russes en Ukraine », estimant que cela aurait « des conséquences dangereuses pour la stabilité à long terme de l’Europe ».
Début juillet, Kissinger a dressé 3 scénarios pour la crise en Ukraine, affirmant que « si la Russie s’arrête au niveau qu’elle a atteint jusqu’à présent dans sa guerre contre l’Ukraine, elle contrôlera 20 % des terres ukrainiennes et la plus grande partie du Donbass, et ce sera une victoire pour elle. »
Source: Médias