Monarque la plus célèbre de la planète, la reine Elizabeth II est morte le jeudi 8 septembre à 96 ans dans sa résidence écossaise de Balmoral, ouvrant une nouvelle ère pour la couronne britannique à laquelle elle avait dédié sa vie.
Son fils et héritier accède au trône à 73 ans avec le nom de Charles III.
« La reine est morte paisiblement à Balmoral cet après-midi. Le Roi et la Reine consort resteront à Balmoral ce soir et retourneront à Londres demain », a indiqué le palais de Buckingham dans un bref communiqué.
Elle venait de nommer mardi son 15e Premier ministre, Liz Truss, occasion d’une dernière photo, frêle et souriante, appuyée sur une canne.
« Le décès de ma mère bien-aimée, Sa Majesté la Reine, est un moment de très grande tristesse pour moi et tous les membres de ma famille », a déclaré le nouveau roi Charles III dans son premier communiqué comme souverain, rapporte l’AFP.
Charles s’était rendu dans la matinée à Balmoral dès que le palais avait fait état d’une dégradation de l’état de santé de la monarque, rejoint dans la journée par sa soeur Anne puis en fin d’après-midi ses frères Andrew et Edward, accompagnés du nouvel héritier du trône William. L’épouse de ce dernier, Kate, était restée à Windsor avec leurs trois enfants qui commençaient l’école.
Le prince Harry, fils cadet de Charles, est arrivé dans la soirée, sans son épouse Meghan. Le couple qui vit en Californie devait participer jeudi soir à une cérémonie à Londres.
Elizabeth II était à sa mort cheffe d’État de 15 royaumes, de la Nouvelle-Zélande aux Bahamas, qu’elle a parcourus au fil de son règne, toujours vêtue de tenues assorties, souvent de couleurs vives.
L’avenir de la monarchie s’annonce plus compliqué avec Charles, à la popularité bien plus faible. Les Britanniques lui préfèrent le prince William, désormais héritier de la couronne, et son épouse Kate.
Il accède au trône à un moment où l’unité du Royaume-Uni se fissure, sous l’effet du Brexit, qui a réveillé les velléités d’indépendance de l’Écosse et les tensions communautaires en Irlande du Nord.
Dans les ex-colonies britanniques restées des royaumes, les critiques se font aussi vives sur le passé colonialiste et les velléités républicaines se renforcent.