Le chef du législatif iranien Mohamad Baqer Qalibaf avait assuré que les instances de contrôle du parlement iranien allaient suivre minutieusement l’enquête sur la mort de Mahsa Amini, la jeune iranienne morte après avoir été interpellée par la police des moeurs pour « port de vêtement inaproprié ».
« Elles vont enquêter sur les mécanismes, les processus et les moyens d’exécution des patrouilles de la police des mœurs au sein des forces de sécurité intérieure pour éviter la répétition de cas pareils », a-t-il affirmé le 20 septembre, selon le site web de la télévision iranienne arabophone al-Alam .
Mahsa Amini, âgée 22 ans, a été arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour « port de vêtements inappropriés » par la police des mœurs chargée de faire respecter le code vestimentaire de la République islamique. Elle est décédée trois jours plus tard à l’hôpital.
Les autorités iraniennes qui démentent toute implication dans sa mort, ont diffusé les images qui ont précédé sa mort. Elle était en train de parler avec une agente de la police des mœurs lorsqu’elle s’est effondrée toute seule avant d’être emmenée à l’hôpital.
M. Qalibaf a toutefois critiqué le comportement des appareils culturels et sociaux qui selon lui « ne font pas leurs devoirs convenablement concernant le port du voile ».
« Dans des cas pareils, et pour faire face aux infractions, on a besoin de plans plus délicats, de règlement plus limpide et de recourir à des agents plus entrainés de la part des forces de l’ordre, et ce pour empêcher les erreurs individuelles au goût de chacun », a-t-il expliqué.
Mettant en garde contre les tentatives des ennemis de chercher un prétexte pour l’exploiter, inciter à la sédition, et semer le chaos au pays, M. Qalibaf a ajouté : «Hélas, certaines personnes à l’intérieur (du pays, ndlr) agissent d’une façon préméditée ou non préméditée en faveur de l’ennemi. Mais notre peuple, grâce à son intelligence politique, comprend la distinction entre la compassion et l’opportunisme et ne marchera pas derrière les Mounafeghines qui ont tué un jour des milliers de personnes civiles et prétendent aujourd’hui défendre la mort d’une personne. Il ne pleurera pas en raison des larmes de crocodile versées par les médias qui appartiennent à l’Arabie saoudite qui tue les enfants ».
Selon certaines informations de presse iranienne, des éléments appartenant à l’organisation terroriste iranienne Moudjahidines du peuple, soutenue par les Occidentaux, et appelée en Iran les Mounafeghines du peuple, terme qui signifie les hypocrites du peuple ont infiltré les protestations et ont contribué à la violence qui a explosé dans les rues.