Le ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran a décidé mercredi de sanctionner des responsables et instituts britanniques en réaction à leur soutien flagrant aux récentes émeutes qui ont secoué le pays.
Dans le cadre des lois juridiques et des mécanismes de sanctions, et en tant que mesure de rétorsion, le ministère des Affaires étrangères a décidé de sanctionner des responsables et des instituts britanniques en raison de leur soutien délibéré au terrorisme et aux groupes terroristes, à la violence, à la haine et à la violation des droits de l’homme.
Dans son communiqué publié mercredi soir 19 octobre, le ministère iranien a annoncé que cette décision intervient en réponse aux sanctions envisagées par l’UE contre Téhéran.
« Les sanctions imposées aux institutions britanniques sont dues à leur soutien aux groupes terroristes, leur incitation aux actes terroristes, à la violence et à la haine, et à la violation des droits de l’homme », peut-on lire dans le communiqué.
Les mesures prises par les institutions visées ont causé « des émeutes, des violences et des actes terroristes » contre la nation iranienne, précise le ministère.
Rappelant à Londres ses engagements internationaux envers la lutte contre le terrorisme, la haine et le respect des droits de l’homme, le ministère iranien souligne que l’inaction contribue au non-respect et à la violation des engagements internationaux.
Les institutions sanctionnées par le ministère iranien des Affaires étrangères sont :
Le Centre national de cybersécurité du Royaume-Uni
Government Communications Headquarters
Volant Media, Global Media et DMA Media et les chaînes de télévision anti-iraniennes qu’ils soutiennent, à savoir BBC Persian et Iran International
Les personnalités britanniques sanctionnées sont :
Tom Tugendhat, agent de sécurité adjoint au ministère de l’Intérieur britannique
Don MacKinnon, commandant militaire britannique dans le golfe Persique
Steve McCabe, président des Amis travaillistes d’Israël à la Chambre des communes
Stephen Crabb, président des Amis conservateurs d’Israël à la Chambre des communes
Stuart Polak, président honoraire des Amis conservateurs d’Israël à la Chambre des Lords
Bob Blackman, membre de la Chambre des communes
Theresa Cilliers, la députée et ancienne secrétaire d’État à l’environnement
Anthea McIntyre, femme politique britannique
Le général Mark Carleton-Smith, ancien chef d’état-major de l’armée britannique au moment de l’assassinat du général Qassem Soleimani, ex-commandant de la Force Qods du CGRI.
Le ministère des Affaires étrangères tient également le gouvernement britannique responsable du soutien aux terroristes, à ceux qui « organisent et incitent à des émeutes et à des actes terroristes » en Iran depuis le territoire britannique.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a annoncé mercredi que Téhéran ajouterait au moins quatre instituts et 15 responsables occidentaux sur sa « liste noire des terroristes » qui ont joué un rôle dans l’imposition de sanctions médicales contre l’Iran, ainsi que la promotion de « la violence et l’extrémisme » qui ont provoqué l’insécurité dans le pays pendant les récentes manifestations faisant suite au décès de Mahsa Amini, âgée de 22 ans.
Hossein Amir-Abdollahian a tenu ces propos lors d’une visite dans un institut de Téhéran qui aide les patients atteints d’épidermolyse bulleuse (EB).
Certains États ont fait des sanctions unilatérales un « outil moderne » pour violer de manière systématique les droits humains, a ajouté M. Amir-Abdollahian. Il a également indiqué que ces pays « versent des larmes de crocodile » après le décès de Mahsa Amini, et cherchent à déclencher « des émeutes et de la terreur » en abusant des émotions du peuple iranien.
Cette mesure intervient en réponse à celle de l’Union européenne qui envisage de prendre des mesures contre Téhéran. L’Union européenne sanctionne 11 personnalités iraniennes et 4 entités accusées de violations de droits de l’homme et impliquées dans la mort de l’Iranienne Mahsa Amini, décédée à l’hôpital quelques jours après s’être effondrée dans un poste de police de la capitale Téhéran.
Source : Pars Today