Quelles que soient les conséquences de l’utilisation d’une « bombe sale » pour la population de l’Ukraine, Kiev cherche à créer un deuxième Tchernobyl pour ranimer l’intérêt diminué de l’Occident et recevoir davantage d’argent, a déclaré le mercredi 26 octobre à Sputnik le professeur de l’Académie des sciences militaires russe, Vadim Kozuline.
« Quand nous parlons « d’une bombe sale » nous faisons référence non à un engin nucléaire, mais à une bombe conventionnelle entourée de déchets nucléaires. Ainsi des matériaux radioactifs sont dispersés par l’explosion et le territoire devient inhabitable. Donc, c’est un moyen de provoquer une contamination nucléaire comme, par exemple, à Tchernobyl », a indiqué le professeur.
Il précise qu’à la différence de la bombe nucléaire, la « bombe sale » ne provoquera pas d’onde de choc mais expose tout de même la population au danger des rayons.
Ses composants
Pour fabriquer une « bombe sale », tout matériau convient pour peu qu’il soit radioactif. L’Ukraine en a assez, affirme M.Kozuline qui pointe trois centrales nucléaires avec neuf piscines de combustible irradié et des stocks d’uranium et de plutonium dans la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Il existe également trois sites de stockage – Bourakovka, Possokha et Podlesny – qui peuvent contenir plus 50.000 mètres carrés de déchets nucléaires.
« Il n’est pas nécessaire de faire sauter un site de stockage de déchets nucléaires. Par exemple, des pastilles combustibles [élément clé d’un réacteur nucléaire, ndlr] peuvent être enterrées ou, au contraire, utilisées pour la fabrication d’une « bombe sale ». Donc, on prend une charge puissante d’un explosif, peu importe lequel, et on le revêtit de ces pastilles combustibles qui se dispersent en formant un nuage radioactif que le vent fait propager à travers le territoire. Et ainsi une zone d’exclusion nucléaire sera formée », a-t-il ajouté.
L’objectif de la provocation
À l’avis du professeur, le seul objectif de cette possible provocation à « la bombe sale » est d’attirer l’attention sur l’Ukraine et recevoir une nouvelle tranche d’aide de l’Occident.
« L’intérêt porté aux événements en Ukraine est en train de diminuer et c’est un moyen de le raviver. Parce que les mots « radioactivité » et « menace nucléaire » suscitent chez les gens une grande préoccupation », a-t-il estimé.
Cependant, l’homme rassure que même si la provocation a lieu, le territoire touché peut être décontaminé avec le temps.
Un missile factice déjà conçu ?
À en croire une source de Sputnik proche du dossier, le régime de Kiev a déjà finalisé les préparations. Il évoque l’usine d’Ioujmach, où un dispositif imitant le missile balistique russe Iskander a été fabriqué. Il doit être rempli de matériaux radioactifs pour ensuite jouer son rôle dans une mise en scène de Kiev.
Les Ukrainiens, affirme la source, veulent notamment annoncer que leur défense antiaérienne ait abattu « la roquette » au-dessus de la zone d’exclusion de Tchernobyl pour accuser la Russie d’avoir utilisé une arme nucléaire.
Source: Avec Sputnik