Le journal américain The Hill a dénoncé les crimes de l’Arabie saoudite au Yémen, les tentatives de dissimulation de ces crimes par les États-Unis et leur vente massive d’armes, malgré la gravité des faits.
The Hill a affirmé, dans un rapport, que « Riyad a tué plus de 377 000 Yéménites et exécuté plus de 523 Saoudiens, durant le régne du prince héritier Mohammed ben Salman qui dirige de facto l’Arabie saoudite ».
Le journal a souligné que « le président Joe Biden et le Congrès contrôlé par les démocrates ont eu de nombreuses occasions de tenir l’Arabie saoudite pour responsable de ces actes illégales, sauf qu’ils ont poursuivi leur politique de soutien à l’Arabie ».
The Hill a déclaré que « les objectifs de l’Arabie saoudite au Yémen sont simples, à savoir renforcer le pouvoir à un chef fantoche et réprimander toute opposition politique, même si ce sont des civils », notant que l’Arabie saoudite « a formé une coalition en 2015, et cette coalition, dirigée par Riyad, a lancé une guerre qui se résume en une campagne aérienne et un blocus. »
« Cette campagne a laissé plus de 17,6 millions de Yéménites dans la famine », a-t-il ajouté, notant que « les civils représentent, en général, plus de 19 200 du total des morts ou mutilés au Yémen ».
The Hill a souligné: « Les campagnes aériennes et navales qui ne sont pas accompagnées de forces terrestres ne font que nuire, donc mener une campagne qui n’est pas au sol ne mènera qu’à la souffrance, non à la stabilité ».
Dans son rapport, le journal a traité de l’indice annuel de risque des ventes d’armes du Cato Institute, qui mesure les facteurs négatifs associés aux ventes d’armes, révélant que « l’Arabie saoudite est l’un des 30 pays les plus dangereux en termes d’achat d’armes ».
« Ces armes sont utilisées pour des violations des droits de l’homme », a-t-il ajouté, soulignant qu' »il y a des niveaux élevés de corruption gouvernementale en Arabie saoudite, et il y a un grand risque que ces armes se retrouvent entre les mains de mauvaises personnes ». »
En plus des dommages causés aux civils, des rapports indiquent que « les armes vendues à la coalition finissent sur le marché noir et sont vendues à des groupes terroristes ».
Malgré cela, Riyad a également été le premier acheteur d’armes des États-Unis pendant 13 années consécutives, car 3 administrations consécutives ont donné la priorité aux profits des sous-traitants de la défense.
Le journal a conclu en disant : « L’Arabie saoudite est dirigée par un tyran qui tue des gens à l’étranger et dans son propre pays, distribue des armes à des groupes terroristes et dirige un État qui représente l’antithèse de la liberté démocratique ».
Le site The Intercept a rapporté plus tôt qu' »un groupe de démocrates au Congrès américain, dirigé par les représentants Ilhan Omar et Joaquin Castro, fait pression pour revoir les atrocités commises pendant la guerre de coalition saoudienne au Yémen, avec le changement dans les relations américaines avec l’Arabie saoudite ».
Le site a déclaré: « Le président américain Joe Biden a demandé l’immunité souveraine pour le prince héritier et Premier ministre du Royaume d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salman, dans le procès pour le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. »
Une dispute a eu lieu entre la Maison Blanche et le sénateur Bernie Sanders au sujet de la résolution sur les pouvoirs de guerre au Sénat, qui interdit le soutien américain aux opérations offensives menées par l’Arabie saoudite dans sa guerre contre le Yémen, après que Sanders ait accepté de retirer sa décision.
Sanders se dirigeait vers un vote sur la résolution sur les pouvoirs de guerre au Sénat, qui vise à empêcher le soutien américain à la guerre menée par l’Arabie saoudite au Yémen, selon ce qui a été rapporté par The Intercept il y a quelques jours, qui indiquait que retirer cette résolution encourage ben Salmane à poursuivre sa guerre au Yémen.
Source: Médias