Des dizaines de milliers de Yéménites sont descendues dans la rue pour condamner vivement la profanation d’un exemplaire du noble Coran, livre sacré des musulmans, par un extrémiste de droite suédo-danois à Stockholm, la capitale suédoise.
Les manifestants ont pris part, le lundi 23 janvier, à un rassemblement de masse à Saada, dans le nord-ouest du Yémen, pour exprimer leur indignation face à cet acte blasphématoire et fustiger le silence et l’inaction de certains pays arabes et musulmans.
En signe de colère, les participants à cette manifestation ont scandé des slogans tels que « l’autodafé du Coran est une agression », « Le Coran est un livre divin » « Les ennemis de Dieu ont brûlé le Coran », « Ô Musulmans, unissez-vous et n’ayez pas peur des ruses des ennemis ».
Lors de son discours au cours de cette manifestation, le gouverneur de la province de Saada, Mohammed Jaber Awad, a dénoncé la mise à feu d’un exemplaire du noble Coran en Suède, déclarant que cet acte s’inscrivait dans un climat d’islamophobie croissante en Europe, amplifié par des politiciens qui utilisent une rhétorique anti-musulmane.
Il a tenu la Suède pleinement responsable des conséquences de l’acte honteux et criminel, appelant les musulmans et les peuples épris de liberté du monde entier à descendre dans la rue afin de rejeter cette profanation et apporter une réponse ferme au manque de respect envers le noble Coran.
Awad a également dénoncé ce geste comme un affront qui s’inscrit dans le cadre des actions anti-Islam en Occident, demandant une enquête approfondie sur cette affaire.
Rasmus Paludan, le leader du parti Stram Kurs (ligne dure), sous la protection de la police et avec la permission du gouvernement, a brûlé une copie du noble Coran devant l’ambassade de Turquie à Stockholm le samedi 21 janvier.
Le ministère turc des Affaires étrangères a vigoureusement réagi à l’acte provocateur de ce politicien suédois dans un communiqué.
« Nous condamnons dans les termes les plus forts l’ignoble attaque contre notre livre sacré, le Coran, en Suède malgré nos avertissements répétés plus tôt. Autoriser cet acte anti-Islam, qui cible les musulmans et insulte nos valeurs sacrées, sous le couvert de la liberté d’expression est totalement inacceptable », a déclaré le ministère turc.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a exprimé sa colère face à l’échec des autorités suédoises à interdire cet acte hideux. « C’est une action raciste, ce n’est pas une question de liberté d’expression », a-t-il affirmé.
Il est à noter que de nombreux pays arabes et musulmans, y compris l’Iran, le Pakistan, les Émirats arabes unis, la Jordanie et le Koweït, ont également dénoncé la profanation du noble Coran.
Source: Avec PressTV