Les livraisons d’armes occidentales ne font que renforcer la détermination de Moscou, qui est décidé à ne plus laisser planer de menaces à ses frontières. Les missiles de longue portée qui pourraient être fournis à Kiev forceraient ainsi les forces russes à aller plus loin pour mettre fin au conflit, a déclaré Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, lors d’une réunion sur l’organisation du sommet Russie-Afrique.
« Notre tâche est la démilitarisation complète et la dénazification de l’Ukraine. Cela signifie que plus aucune tentative d’affronter la Russie depuis le territoire de l’ancienne Ukraine ne sera faite. Et nous y parviendrons. Plus les armes à longue portée seront livrées à l’Ukraine, plus les forces russes devront aller loin pour remporter la victoire », a expliqué le parlementaire.
Piotr Tolstoï a par ailleurs rappelé que le conflit trouvait sa source dans le coup d’État ukrainien de 2014, puis dans la persécution des populations russophones du Donbass pendant plus de huit ans.
Après les promesses de livraisons de chars occidentaux, Volodymyr Zelensky a réclamé que des missiles longue portée lui soient fournis.
Le Président ukrainien semble avoir reçu le soutien de Londres. Kiev pourrait alors utiliser ces armes pour viser la Crimée, rapportait récemment le Times.
Sommet Russie-Afrique
Le 10 février, une réunion s’est tenue en vue de planifier le prochain sommet Russie-Afrique. Le comité d’organisation a rencontré les chefs des missions diplomatiques de plusieurs pays africains. L’évènement sera l’occasion de promouvoir une coopération mutuellement bénéfique, notamment dans les secteurs énergétique, commercial, humanitaire et de la sécurité alimentaire.
« Il est important pour nous de savoir ce que les Africains attendent de nous, dans une situation actuelle peu commune sur la scène internationale. Lorsqu’un État tente de dominer le monde et impose ses règles du jeu -non seulement aux anciennes colonies mais à un grand nombre de pays, y compris européens-, l’ordre mondial futur dépend de la manière dont nous interagissons », a déclaré Irina Abramova, directrice de l’Institut des études africaines de l’Académie russe des sciences.
La deuxième édition du sommet Russie-Afrique aura lieu en juillet prochain à Saint-Pétersbourg.
Moscou s’est dit ouvert à la discussion avec tous les pays du continent, aucun n’étant mis de côté, contrairement à Washington qui s’est montré plus sélectif dans son récent sommet États-Unis-Afrique.
Plusieurs pays comme la Mauritanie, l’Afrique du Sud ou le Soudan ont déjà annoncé qu’ils participeraient à l’événement. Moscou a déploré les pressions occidentales pour décourager certains États de s’y rendre.
Source: Avec Sputnik