Il y a dix-sept ans, jour pour jour, la Résistance islamique a donné le coup d’envoi à la libération des prisonniers des geôles de l’occupation israélienne.
Dans la région de Khallet Warda, située en face de la localité Aïta Al Shaab, à la frontière sud du Liban avec la Palestine occupée, quelques combattants de la Résistance ont mené, le mercredi 12 juillet 2006, une opération à 9h05 du matin contre un convoi de l’occupation israélienne.
L’opération avait été baptisée al-Wa’ed al-Sadeq ou Promesse tenue, en allusion à l’engagement de la Résistance à libérer les détenus libanais des prisons de l’occupation, dont à leur tête le doyen des détenus, Samir al-Kuntar, condamné à cinq perpétuités depuis 1980.
Les combattants ont fait exploser un engin explosif au passage d’un véhicule israélien avec huit soldats à son bord. De violents affrontements s’en sont suivis pendant une heure et demi, au cours desquelles les combattants de la résistance ont accompli leur mission, tuant trois soldats. Ils en ont capturé deux et les ont emmenés depuis la région occupée de Khallet Warda vers les territoires libanais libérés. Ils ont par la suite fait sauter le véhicule israélien.
Les forces d’occupation israéliennes ont tenté en vain de barrer la route aux résistants, en bombardant les villages frontaliers. La Résistance a transféré avec succès les deux prisonniers vers un endroit sûr, sans que l’occupation ne puisse connaître le moindre détail sur leur sort.
« La négociation indirecte et le processus d’échange des prisonniers sont les seuls moyens capables de récupérer les deux captifs », avait lancé le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, lors d’une conférence de presse qu’il avait tenue à Beyrouth juste après l’opération, soulignant qu’aucune action militaire n’aboutira à leur libération.
Jouissant d’un soutien international sans précédent, l’entité sioniste israélienne a alors décidé de lancer une offensive militaire de grande envergure contre la résistance et son peuple. Au cours de trente-trois jours, l’armée d’occupation israélienne a commis les crimes les plus odieux contre les civils et détruit les infrastructures dans plusieurs régions libanaises, sans atteindre les objectifs fixés pour cette guerre, dont entre autres : l’éradication du Hezbollah et son désarmement.
Cependant, comme Sayed Nasrallah l’avait promis à l’ennemi, des surprises de la part de la Résistance l’attendaient sur tous les plans : sol, mer et air. Le navire de guerre israélien « Sa’ar 5 » a été visé par un missile de la Résistance au large des côtes de Beyrouth, l’hélicoptère « Chinook » connu sous le terme « Yasur » par les Israéliens a été abattu au-dessus de la colline Maryamin dans le village méridional de Yater. La dernière semaine de la guerre, des dizaines de chars israéliens ont été détruits ou endommagés à Wadi Al-Hujeir (sud), pendant que des affrontements héroïques ont eu lieu dans la localité Bint Jbeil (sud). Pendant les 33 jours de guerre, les missiles de la résistance n’ont pas connu de répit, atteignant toutes les zones de la Palestine occupée.
En fin de compte, et tel que l’avait annoncé Sayed Nasrallah, l’entité sioniste s’est résignée aux conditions de la Résistance. Elle a mis fin à son agression et s’est décidée à entamer des négociations sous une médiation allemande.
En 2008, au terme d’un ardu processus de négociation, cinq prisonniers libanais seront libérés. A leur tête Samir al-Kuntar, en échange des cadavres des deux soldats israéliens qui sont morts directement après leur captivité, la Résistance a également restitué les restes d’environ 200 martyrs libanais et arabes tombés en martyrs lors d’opérations contre l’ennemi israélien.
Source: Divers