Le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, a souligné, ce mercredi 12 juillet, que « la victoire de juillet a jeté les bases d’une équation de dissuasion qui existe jusqu’aujourd’hui, en échange de la désintégration de la dissuasion côté de l’ennemi israélien ».
Les propos de Sayed Hassan Nasrallah sont intervenus lors d’un discours à l’occasion du 17ème anniversaire de la défaite israélienne lors de sa guerre de 33 jours contre le Liban, en juillet-août 2006.
La victoire de juillet a mis fin au projet du Grand Israël
Sayed Nasrallah a souligné que « les Israéliens et les Américains ont reconnu l’échec de leur guerre contre le Liban en 2006, sur différents niveaux », rappelant que l’objectif de cette agression était « l’éradication de la Résistance et la soumission du Liban ».
Et de poursuivre : « l’ennemi israélien cherchait par tous les moyens à empêcher le renforcement de la résistance au Liban, mais il n’y est pas parvenu, malgré toutes les circonstances ».
Pour le chef du Hezbollah, « la paix et la sécurité au Sud-Liban résultent de la confiance du peuple envers l’efficacité de la dissuasion existante, en échange d’un état de terreur côté israélien ».
La victoire de juillet a placé l’ennemi israélien « sur la ligne du déclin et a mis fin au projet du Grand Israël », a assuré Sayed Nasrallah.
De même, « le projet américain du Grand Moyen-Orient a échoué au Liban, puis il a totalement été avorté en Palestine, en Irak, en Syrie et en Iran ».
La Résistance a reçu les directives pour agir
Concernant la situation à la frontière libano-palestinienne, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que « la résistance peut restituer la partie libanaise du village de Ghajar de l’occupation israélienne ». Et de poursuivre : « Cette terre ne sera pas abandonnée ».
« Les jeunes de la résistance ont reçu des directives pour agir, en cas d’agression israélienne contre la tente dressée à la frontière sud », soulignant que ce qui se passe « n’est pas une démarcation des frontières terrestres, mais un acte de restauration des terres occupées par l’ennemi israélien. »
Sayed Nasrallah a rappelé que « l’occupation israélienne a érigé une clôture de barbelés autour du village libanais de Ghajar, avant que la résistance n’installe des tentes à la frontière ».
« Les prétentions de certains sur l’annexion de Ghajar par Israël à cause des tentes que nous avons érigées à la frontière sont incorrectes ».
Et de renchérir: « L’Israélien n’a pas osé faire un pas vers la tente qui a été érigée à la frontière, et il est entré en médiation pour résoudre le sujet ».
« La valeur des tentes dressées à la frontière c’est que cet acte a de nouveau mis en exergue la situation dans le sud ».
Sayed Nasrallah, a dans ce contexte, évoqué le double standard de la communauté internationale, qui « est restée silencieuse face à toutes les agressions frontalières israéliennes, mais a rapidement agi après l’installation par la Résistance d’une tente à la frontière ».
Le numéro un du Hezbollah a en outre appelé « à recenser les violations israéliennes terrestres, maritimes et aériennes, en plus des prétentions de l’ennemi sur des brèches libanaises ».
« Bien que la dissuasion israélienne est en voie de désintégration, l’Israélien reste insolent. Il mène des contacts au cours desquelles il accuse le Liban d’infraction, au moment où il commet des milliers de violations ».
« L’ennemi considère la défense aérienne du Hezbollah, qui empêche les drones israéliens de violer l’espace aérien du Liban comme une provocation! ».
Sayed Nasrallah a souligné « qu’il n’est pas permis de garder le silence sur l’occupation du village de Ghajar…La position libanaise doit être décisive… Cela relève de la responsabilité de l’État et des efforts complémentaires entre l’État et la Résistance ».
Le secrétaire général du Hezbollah a par ailleurs déclaré que « l’incident d’aujourd’hui à la frontière fait toujours l’objet d’une enquête », notant que « l’Israélien admet que son action est devenue restreinte dans l’espace aérien libanais ».
Pour les Palestiniens, ‘Israël’ est voué à la disparition
Sayed Nasrallah a en outre évoqué la récente agression israélienne contre la ville de Jénine et son camp, soulignant que « le but des Israéliens était de restaurer la dissuasion, mais ils sont parvenus au contraire ».
« La preuve de l’échec de l’agression israélienne à Jénine est la poursuite des opérations de la résistance palestinienne en Cisjordanie ».
« Les Palestiniens en Cisjordanie croient que l’entité israélienne est vouée à la disparition, et cela donne de grands espoirs pour la poursuite de la voie de la Résistance ».
Dialogue « sans restrictions ni conditions »
Au niveau local, Sayed Nasrallah a nié les accusations selon lesquelles « le Hezbollah veut annuler l’accord de Taëf et de l’égalité entre musulmans et chrétiens », les qualifiant de « mensonges et de tromperies intentionnels ».
Sayed Nasrallah a également démenti les allégations accusant le tandem Amal-Hezbollah « de vouloir exploiter son surplus de pouvoir pour changer le régime », soulignant : « Nous ne l’avons pas fait, et nous ne le ferons pas. Cette arme est pour protéger le Liban ».
Il a également souligné que « le Hezbollah n’investira pas son pouvoir pour imposer des choix politiques aux Libanais, et que le Liban n’a aucun intérêt à transformer la résistance en une institution officielle directement affiliée à l’Etat ».
S’agissant de la présidence de la République libanaise, Sayed Nasrallah a déclaré que: « La personnalité du prochain président de la république nous est essentielle sur la question de la garantie de la Résistance », réitérant la confiance au chef du Mouvement Marada, Souleiman Franjieh, comme un candidat à la présidentielle qui ne poignarde pas le dos de la Résistance ».
Il a souligné « qu’il n’y a de solution à l’élection d’un président que par le dialogue entre les partis libanais », évoquant la volonté du Hezbollah de dialoguer « sans restrictions ni conditions ».
Il a rappelé la période de l’ancien président Emile Lahoud, affirmant qu’il « menait des batailles au cabinet pour protéger la résistance ».
Sayed Nasrallah a ajouté que: « L’ancien président Michel Aoun n’a pas défié la résistance, et nous lui avons fait confiance en sa personne, et l’arrière de la résistance était en sécurité pendant son règne ».
Et d’ajouter : « Nous avons pris les armes pour protéger la résistance, pas pour imposer un président à la république, et notre choix est de participer et de coopérer, car le Liban ne survit que de la sorte ».
Celui qui a brûlé le Saint Coran en Suède a des liens avec le Mossad
Et puis sur l’autodafé du Saint Coran en Suède, Sayed Nasrallah a déclaré que « la position remarquable de la Russie sur l’autodafé du Saint Coran a embarrassé les pays occidentaux ».
Il a souligné que « la personne qui a incendié l’exemplaire du Coran en Suède, est un chrétien irakien qui a des liens avec le Mossad. Il ne s’agit pas d’une volonté personnelle, mais il y a un cerveau satanique sioniste qui se tient derrière cet acte odieux. L’objectif du Mossad est de semer la zizanie entre musulmans et chrétiens ».
Dans ce contexte, Sayed Nasrallah a appelé « les peuples de la région à demander à leurs gouvernements une position plus stricte sur l’autodafé du Saint Coran », soulignant que « la condamnation par le clergé chrétien de l’autodafé du Coran a grandement contribué à barrer la route à la sédition ».
Source: AlManar