Les États-Unis pourraient bien perdre le contrôle de leur vaste base de drones au Niger. Selon le site d’information BNE IntelliNews, l’armée américaine possède une importante base de drones à Agadez, au Niger, dont elle pourrait perdre le contrôle à la suite du coup d’État mené le mois dernier dans le pays.
Cette base militaire, qui était construite en 2014 initialement pour abriter des drones de surveillance, a évolué au fil du temps. Il abrite désormais des drones Reaper armés et est la plus grande installation de ce type en Afrique, ajoute la source.
Cependant, le sort de cette base militaire est désormais en suspens, à la suite d’un coup d’État qui a renversé le gouvernement du président Mohamed Bazoum et l’a remplacé par la junte militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) le 26 juillet.
Un accord d’utilisation de 10 ans, signé avec le gouvernement précédent, expire l’année prochaine, tandis que les relations entre les États-Unis et le Niger sous le nouveau régime ont fait brusquement volte-face. Sans oublier que le Niger entretenait de bonnes relations avec l’ancienne puissance coloniale française, qui y maintient une force militaire sous prétexte de combattre les terroristes.
La base de drones d’Agadez, officiellement appelée « base aérienne nigérienne 201 (AB 201) », était un élément central de la présence militaire élargie américaine en Afrique et constitue la plus grande installation jamais construite par l’Armée de l’air américaine (US Air Force), ajoute aussi la source.
Si les États-Unis ont préféré ne pas utiliser jusqu’ici le mot « coup d’État » en parlant des évolutions au Niger, c’est parce que selon la Constitution américaine, ce pays n’a pas le droit d’entretenir des relations militaires avec un pays où un coup d’État a eu lieu. C’est la raison pour laquelle l’Amérique travaille dur pour maintenir sa présence militaire au Niger.
Si Washington rompt ses liens avec le Niger à cause du coup d’État, il n’y aura plus de forces dirigées par l’Occident dans la région. La plus grande préoccupation de Washington concernant un éventuel retrait de ses forces n’est pas la montée en puissance d’Al-Qaïda et Daech, mais plutôt l’augmentation de l’influence russe dans cette région, avec notamment la fourniture d’un appui en matière sécuritaire par le groupe militaire Wagner.
Source: Avec PressTV