Aujourd’hui samedi, le ministère de la Santé de la bande de Gaza a annoncé le martyr de 11 palestiniens civils et de cinquantaine d’autres blessés, dont des enfants, à la suite du bombardement par l’occupation israélienne des tentes abritant des personnes déplacées et un rassemblement de citoyens près de la porte de la maternité émiratie de Tal Al-Sultan à Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Parmi les 11 martyrs qui sont tombés à Tal Al-Sultan se trouve le secouriste Abdel Fattah Abu Marhi, qui se dirigeait vers son travail à l’hôpital émirati, en plus de l’infirmier Salem Jumaa Sharab.
De son côté, le porte-parole du ministère palestinien de la Santé dans la bande de Gaza, Ashraf Al-Qudra, a annoncé que « deux martyrs avaient été trouvés au rond-point de Nabulsi et ont été délivrés au complexe médical d’Al-Shifa, portant le bilan du massacre commis par l’occupation de la rue Al-Rashid, jeudi matin, à 118 martyrs jusqu’à présent, sachant que ce nombre risque d’augmenter en raison de dizaines de blessés graves et du manque de capacités médicales.
Avant-hier, l’occupation israélienne a procédé à un massacre de civils palestiniens qui a entraîné la mort de plus de 100 martyrs dans la rue Al-Rashid qui attendaient une aide humanitaire.
Pour sa part, le porte-parole de la Direction de la Défense Civile, Mahmoud Basal, a déclaré : « L’occupation cible tous les aspects du travail sur le terrain pour faire de la bande de Gaza un endroit invivable ».
Médecins sans frontières : une absence flagrante d’espace humanitaire
Le coordinateur de l’organisation internationale Médecins sans frontières dans la bande de Gaza, Christophe Garnier, a rapporté aujourd’hui que « les habitants de la bande de Gaza, s’ils ne sont pas tués par les bombes israéliennes, alors ils souffrent de privation de nourriture et d’eau et meurent faute de nourriture et de soins médicaux ».
« Ce qui est vraiment horrible dans la bande de Gaza, c’est l’absence flagrante d’espace humanitaire et le manque de fournitures », a martelé Garnier.
Il a ajouté : « Fournir de l’aide à la bande de Gaza est presque impossible en raison du siège israélien, de sa négligence dans la protection des missions humanitaires et de l’empêchement des populations d’accéder à l’aide ».
Les enfants du nord de la bande de Gaza souffrent de malnutrition aiguë
Pour sa part, l’Organisation du Croissant-Rouge palestinien a rapporté « qu’un enfant sur six dans le nord de la bande de Gaza souffre de malnutrition aiguë ».
Elle a souligné que « si la communauté internationale n’agit pas pour empêcher cette catastrophe humanitaire, la vie de milliers de personnes atteintes de maladies chroniques est en jeu ».
Le bureau des médias du gouvernement à Gaza a rapporté plus tôt que « 17 000 enfants vivent dans la bande de Gaza, sans parents, depuis le début de l’agression israélienne ».
L’Union européenne exige une trêve immédiate à Gaza
À son tour, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé à « une enquête internationale impartiale sur le massacre de Rashid, au cours duquel plus de 100 civils palestiniens ont été tués en tentant d’obtenir de la nourriture dans la bande de Gaza ».
« Les soldats israéliens tirant sur des civils qui tentent d’accéder à la nourriture sont injustifiés », a déclaré Borrell, ajoutant « qu’Israël a la responsabilité de respecter les règles du droit international et de protéger la distribution de l’aide aux habitants de Gaza ».
Il a également souligné « qu’ il est nécessaire d’instaurer une trêve humanitaire immédiate qui mène à un cessez-le-feu permanent pour acheminer l’aide et protéger les civils à Gaza ».
Borrell a exhorté le Conseil de sécurité à appeler à une cessation urgente des combats et à la nécessité de permettre à l’aide humanitaire d’atteindre la bande de Gaza.
Il est à noter que l’occupation israélienne poursuit son agression contre la bande de Gaza, le bilan de l’agression s’élevant à 30 320 martyrs et 71 533 blessés depuis le 7 octobre 2023.
Source: Médias