Le chef de l’organisation yéménite Ansarullah Abdel Malek Badreddine al-Houthi, a mis en garde contre les plans maléfiques des Etats-Unis et de l’entité sioniste qui visent selon lui à s’emparer des pays normalisateurs.
Dans son discours prononcé jeudi soir, en évoquant les derniers développements sur la scène palestinienne, il a affirmé que les combattants palestiniens dans la bande de Gaza se battent au nom de la oumma tout entière.
« Les pertes économiques de l’ennemi se poursuivent et augmentent, et il y a une très grande usure en raison des coûts de la guerre », a-t-il dit, soulignant que « les opérations navales yéménites ont infligé de lourdes pertes économiques à l’ennemi israélien ».
Selon lui « il existe une déception commune israélo-américaine de ne pas avoir brisé la volonté du peuple palestinien et celle de ses moudjahidines », notant que des responsables sionistes disent de plus en plus que leurs objectifs d’éliminer les mouvements de résistance à Gaza sont irréalistes et impossibles à mettre en œuvre.
Le numéro un d’Ansarullah a souligné qu’il n’y a aucun espoir pour les sionistes de remporter une victoire décisive à Gaza, déclarant : « Ils sont arrogants, utilisent la méthode du génocide et commettent des massacres. L’énorme quantité de crimes, de brutalités, de honte et de déshonneur illustre un échec et une déception ».
Il a souligné que la position mondiale est unanime sur la criminalité et la brutalité de ce qui se passe à Gaza et la nécessité d’un cessez-le-feu, à l’exception des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, constatant que la protestation dénonçant le rôle direct américain à Gaza s’intensifie.
et de souligner que lors des rassemblements électoraux de Biden, des protestations apparaissent parmi les foules contre le rôle américain dans l’agression contre Gaza.
De même, il a salué la position du Brésil et de son président qui « sont plus claires et plus audacieuses que la position de certains dirigeants arabes », ainsi que celles de la Colombie, du Venezuela et de l’Afrique du Sud qui « ont exprimé des point de vue et adopté des mesures pratiques pour rompre les relations avec l’ennemi sioniste ». Il estime que « le niveau des positions de certains pays non islamiques n’a pas été atteint par certains régimes et dirigeants des pays arabes et du monde islamique ».
« En raison de l’échec et du scandale, les Etats-Unis œuvrent pour une trêve temporaire pendant le mois de Ramadan au lieu de réclamer l’arrêt de l’agression et du siège. Ce qui indique que les ennemis veulent continuer leur occupation de Gaza et cherchent à utiliser la demande de trêve pour réaliser des objectifs militaires ».
Selon lui, le fait que certains pays islamiques dénoncent ce qui se passe à Gaza, par des déclarations, ne suffit pas et des mesures pratiques urgentes devraient être prises.
« Les Arabes ont une double responsabilité pour soutenir le peuple palestinien, tant sur le plan humanitaire que religieux, et en tenant compte de leurs intérêts et leur sécurité nationale ».
Sayed Badreddine al-Houthi a souligné que « les Américains et les Israéliens représentent un danger pour notre oumma tout entière en raison de leur criminalité, leur agression et leur brutalité évidentes à Gaza », déclarant : « Dans leurs orientations, les États-Unis et des Israéliens, n’ont aucune approche amicale ni de paix réelle avec aucun pays arabe dans leurs stratégies. L’on peut supposer que l’un des effets de l’oppression à Gaza est de comprendre l’ennemi, sa criminalité, son agression et sa tyrannie ».
Selon lui, « leur programme avec les pays en voie de normalisation n’a rien à voir avec la paix, mais vise plutôt à servir leurs intérêts, à les détruire et contrôler leurs pays ».
« Les ennemis ne veulent pas réaliser leurs intérêts d’une manière légitime qui prenne en compte les droits des peuples », a-t-il fait remarquer.
Et de poursuivre : « Les États-Unis adoptent une vision coloniale agressive et veillent toujours aux intérêts de l’ennemi israélien de manière à ce qu’il puisse le maintenir comme un agent exclusif pour renforcer leur contrôle. De plus, les pays qui ont normalisé avec l’ennemi lui ont permis avec bêtise de s’infiltrer chez eux. Grâce à la naturalisation, l’ennemi peut pénétrer dans les institutions du secteur public. Il existe un vaste programme pour contrôler les États normalisateurs. »
Il a expliqué que « l’ennemi cherche à influencer la structure idéologique, l’identité et l’appartenance dans des pays avec lesquels il normalise ses relations, en déformant leur éthique et les valeurs.
« Il cherche également à modifier la démographie de certains pays avec lesquels il a normalisé, dans le cadre de vastes programmes de contrôle et d’acquisition », a-t-il ajouté.
Sayed al-Houthi a souligné que « la oumma n’a d’autre choix ni salut que par une action sérieuse, par le soutien au peuple palestinien et en œuvrant pour apprendre à la oumma de faire face au danger qui la menace ».
Il a critiqué les déclarations des pays islamiques sur la question palestinienne estimant qu’elles sont formulées « d’une manière qui plaise aux Israéliens », faisant remarquer qu’en revanche « leurs déclarations sont plus sévères, cruelles et acerbes lorsqu’elles décrivent les opérations yéménites de soutien à Gaza ».
« Sur le plan populaire, l’oppression du peuple palestinien est censée avoir un impact sur la prise de conscience, l’éveil de la conscience et l’action pratique. Ce qui est demandé aux peuples opprimés est d’agir, même sur le plan de boycott des produits américains et israéliens ».
« Les entreprises soutenant l’ennemi devraient déclarer faillite en raison de leur dépendance aux marchés arabes et islamiques. Sans le jihad en Palestine et le Hezbollah au Liban, l’ennemi aurait causé de grands dommages à la oumma », a-t-il conclu.
Source: Al-Manar