Plusieurs mercenaires de la coalition ont été tués jeudi matin suite à une contre-offensive des forces yéménites dans la région de Baydaa (centre du Yémen). Un bon nombre de mercenaires ont également fui, les tirs de roquettes yéménites, à bord de leurs véhicules vers la région de Jawf, précise le site yéménite AlMasirah (proche d’Ansarullah).
Dans le désert de Midi, à l’ouest du Yémen, l’artillerie de l’armée yéménite (fidèle à l’ex-président Ali Abdallah Saleh) et les forces populaires d’Ansarullah ont bombardé les attroupements de l’armée saoudienne.
Selon une source militaire citée par AlMasirah plusieurs véhicules militaires de la coalition et de leurs mercenaires ont été détruits. Cette même source a fait état d’un nombre de soldats saoudiens tués et blessés.
Les positions des militaires saoudiens à Jizane et à Asir ont également été prises pour cible par des roquettes de l’armée et d’Ansarullah.
Les unités balistiques et l’artillerie de l’armée et d’Ansarullah ont visé, dans la nuit de mercredi à jeudi, les positions des militaires saoudiens à Najrane et à Jizane, a rapporté Al-Masirah.
Des missiles ont été lancés sur le centre de commandement d’al-Hajer à Asir, province située dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite.
L’artillerie de l’armée yéménite a visé les repaires des Saoudiens à Marbah dans la région frontalière saoudienne de Jizane.
La coalition a de nouveau utilisé des armes à sous-munitions
Sur un autre plan, l’ONG Amnesty International a accusé jeudi la coalition militaire saoudo-US, impliqué dans la guerre contre le Yémen, d’avoir utilisé, pour la troisième fois en 16 mois, des roquettes à sous-munitions de fabrication brésilienne.
Dans un communiqué, l’ONG précise que la coalition a utilisé ces roquettes le 15 février lors d’une attaque contre trois zones résidentielles et des terrains agricoles dans la province de Saada (nord), rapporte l’AFP.
Cette attaque a fait deux blessés, selon Amnesty qui indique que la coalition a déjà utilisé ce type d’armes au Yémen en octobre 2015 et mai 2016.
Les armes à sous-munitions peuvent contenir plusieurs centaines de mini-bombes qui se dispersent sur un vaste périmètre mais n’explosent pas toutes, se muant de facto en mines antipersonnel tuant et mutilant en majorité des civils pendant et après les conflits.
Une centaine de pays ont ratifié la Convention d’Oslo de 2008 interdisant les bombes à sous-munitions, mais l’Arabie saoudite et les Etats-Unis notamment ne l’ont pas fait.
Human Rights Watch avait accusé en décembre la coalition d’avoir utilisé des roquettes à sous-munitions de fabrication brésilienne dans une attaque au Yémen qui a tué deux civils et blessé six autres.
Cette attaque était intervenue un jour après que le Brésil, l’Arabie saoudite, les Etats-Unis et le Yémen se sont abstenus lors d’un vote à l’Assemblée générale de l’ONU qui a entériné l’interdiction de l’utilisation des armes à sous-munitions.
Régulièrement accusée d’avoir tué des civils lors de ses bombardements aériens, la coalition saoudo-US avait admis le 19 octobre avoir fait « un usage limité » de bombes à sous-munitions britanniques de type BL-755.
La guerre saoudo-US contre le Yémen a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés parmi les civils, des millions de déplacés, sans compter la destruction des infrastructures du pays. Une guerre d’usure qui a aussi infligé de lourdes pertes humaines à l’armée saoudienne et à ses alliés.
Source: Divers