Les médias turcs ont cité les propos du président Recep Tayyip Erdogan selon lesquels « seuls les militants en Syrie s’opposent à une éventuelle normalisation des relations turco-syriennes ».
Dans des déclarations aux journalistes à son retour du Kazakhstan, où il a rencontré le président russe, Erdogan a affirmé « qu’ il est possible que la Turquie invite, avec M. Poutine, le président syrien Bashar al-Assad à se rendre en Turquie pour organiser une réunion conjointe », ajoutant que « ce serait le début d’une nouvelle phase de rapprochement turco-syrien ».
Le président turc a souligné : « Nous avons toujours tendu la main de l’amitié à notre voisin syrien, et nous continuerons à le faire », ajoutant que « la Turquie se tient aux côtés de la Syrie, qui soutient la Syrie sur la base d’un nouveau cadre juste et global ».
Erdogan a noté que « l’atmosphère de paix qui prévaudra en Syrie est également nécessaire au retour de millions de personnes dans leur pays », ajoutant que « les années qui ont passé en Syrie ont montré à tous qu’il fallait trouver un mécanisme pour une solution permanente , et qu’il est nécessaire qu’il se remette en oeuvre pour mettre fin à l’état de pauvreté ».
Concernant les récentes émeutes en Turquie, Erdogan a déclaré : « Nous ne tolérons pas les abus ni ceux qui planifient le chaos à cause d’un incident ignoble. Notre État a joué et continue de jouer son rôle dans l’incident de Kayseri ».
Aujourd’hui, vendredi, le bureau du président turc a annoncé « qu’il n’y avait aucune information sur le projet d’organiser une rencontre entre les présidents turc et syrien en Russie en septembre prochain ».
Cette déclaration intervient dans le contexte d’un article publié vendredi dans le journal Turquie concernant une rencontre entre les présidents turc et syrien qui pourrait avoir lieu en Russie, expliquant que « les pourparlers pourraient avoir lieu en septembre prochain ».
Plus tôt, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait affirmé son « ouverture aux opportunités de rétablir les relations diplomatiques entre son pays et la Syrie ».
Erdogan a indiqué que la Turquie est « prête à travailler au développement des relations avec la Syrie et qu’il n’y a aucune raison de ne pas les établir », tout en se disant prêt à rencontrer le président syrien Bachar al-Assad, soulignant que, comme « il l’avait rencontré précédemment, il est prêt à le rencontrer à nouveau ».
Lors de sa rencontre avec l’envoyé spécial du président russe Vladimir Poutine pour les relations syro-turques, Alexandre Lavrentiev, Al-Assad a exprimé son ouverture « à toutes les initiatives liées aux relations entre la Syrie et la Turquie, et qui reposent sur la souveraineté de l’État syrien sur l’ensemble de son territoire et la lutte contre le terrorisme et ses organisations ».
Damas et Ankara ont entamé un processus de normalisation officielle de leurs relations fin 2022, avec une réunion au niveau des ministres de la Défense, suivie d’une réunion en 2023 au niveau des ministres des Affaires étrangères, en présence des ministres des Affaires étrangères russe et iranien.
Le processus de normalisation des relations entre les deux pays a été entravé par un certain nombre de questions controversées entre les deux parties, notamment la question du calendrier de retrait des forces turques illégales du territoire syrien.
De son côté, le ministre turc de la Défense Yaşar Guler a affirmé le 1er juin que son pays étudiait la possibilité de retirer ses forces de Syrie à condition qu’un « environnement sûr soit garanti et que les frontières turques soient sûres ».
Le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal al-Miqdad a ensuite annoncé que « la condition fondamentale de tout dialogue syro-turc est la déclaration par Ankara de sa volonté de se retirer de Syrie ».
Source: Médias