Les groupes armés libyens qui se disputent le contrôle des sites pétroliers du nord-est se sont apparemment livrés à des exécutions sommaires, des tortures et d’autres violations, a accusé mardi l’ONU, alors qu’une nouvelle offensive vient de débuter.
Les deux principaux groupes rivaux sont les Brigades de Défense de Benghazi (BDB) et l’Armée nationale libyenne (ANL), commandée par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen.
Il existe de « sérieuses allégations » selon lesquelles les Brigades de Benghazi ont exécuté deux membres de l’ANL au cours des accrochages du 3 mars dans le centre médical de Ras Lanouf, a indiqué le Haut-Commissariat des droits de l’Homme de l’ONU dans un communiqué.
L’ONU a également reçu des informations concernant des combattants de l’ANL qui auraient mené des raids au domicile de partisans présumés des islamistes dans la région, détenant des enfants et prenant des otages.
« Nous avons reçu des informations selon lesquelles les personnes détenues avaient été torturées », a ajouté le communiqué.
Les Brigades de Défense de Benghazi (BDB) se sont emparées le 3 mars du complexe pétrolier de Ras Lanouf, ainsi que du port proche d’Al-Sedra.
Les troupes du maréchal Khalifa Haftar ont lancé mardi une offensive pour reprendre ces deux sites pétroliers du pays, déchiré par des luttes de pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Lors d’un point de presse mardi, la porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, a déclaré que l’ONU était « profondément inquiète » par la poursuite des combats dans la région qui vont donner lieu à « d’autres violations des droits de l’homme contre les civils ».
Source: AFP