Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim a déclaré que le pays n’avait d’autre choix que de riposter à l’assassinat par ‘Israël’ du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, affirmant qu’une telle mesure est nécessaire pour dissuader toute nouvelle agression contre le pays dans un contexte marqué par l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU.
S’exprimant lors d’une réunion ministérielle d’urgence de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le mercredi 7 août, Ali Bagheri Kani a déclaré que l’Iran avait toujours déployé un maximum d’efforts pour prévenir une nouvelle escalade des tensions et des conflits dans la région, et qu’il n’avait désormais d’autre choix que de répondre à l’agression du régime israélien pour dissuader de nouvelles attaques.
« À l’heure actuelle, en l’absence de toute action appropriée du Conseil de sécurité de l’ONU contre les agressions et les violations du régime israélien, la République islamique d’Iran n’a d’autre choix que d’utiliser son droit inhérent à la légitime défense contre les agressions de ce régime », a-t-il fait noter.
« Une telle action est nécessaire pour empêcher toute nouvelle agression de ce régime contre la souveraineté, les citoyens et le territoire de la République islamique d’Iran, et elle sera menée au moment opportun et de manière proportionnée. »
Le monde doit agir
Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim a déclaré que le génocide qui dure depuis des mois à Gaza et l’assassinat de Haniyeh sont des exemples des crimes terroristes du régime sioniste dans la région et au-delà.
« Ces crimes prouvent une fois de plus que les fondements et l’existence du régime d’occupation sont basés sur le terrorisme, le crime, l’agression, la violation de la paix, la création d’insécurité et d’instabilité dans la région, le bellicisme et le génocide », a-t-il déploré.
Il a décrit l’assassinat de Haniyeh comme « une violation flagrante de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de la République islamique d’Iran, une menace sérieuse pour la paix et la sécurité régionales et internationales, et une violation grave des principes fondamentaux du droit international et de la Charte des Nations unies », avant d’appeler le Conseil de sécurité de l’ONU à s’acquitter de ses devoirs face à un tel horrible crime et à fournir les motifs de poursuite et de punition des auteurs et instigateurs.
De même, Bagheri Kani a déclaré qu’il ne fallait pas négliger la responsabilité des États-Unis en tant que principal soutien du régime israélien dans la perpétration de ce crime horrible, car le régime n’aurait pas pu le commettre sans le consentement et le soutien des services de renseignement des États-Unis.
« L’OCI fait face à une épreuve »
Ailleurs dans ses propos, Baqeri Kani a souligné que l’Organisation de la coopération islamique est confrontée à une épreuve sérieuse face aux crimes généralisés et horribles du régime israélien contre la nation palestinienne et à ses attaques agressives contre d’autres pays de la région, en particulier le Liban, le Yémen et la Syrie.
Le haut diplomate iranien a souligné que les actions de l’organisation en réponse à cette situation doivent être globales et décisives pour protéger la nation et le territoire palestinien et les intérêts collectifs de l’Oumma islamique.
« L’organisation doit réaffirmer son soutien ferme à la cause palestinienne et insister sur le fait que la seule solution à la crise actuelle dans la région est de s’attaquer à ses causes profondes, à savoir l’occupation illégale de la Palestine et des décennies d’oppression et de crimes à l’encontre du peuple de ce pays », a-t-il fait noter.
Il a conclu son intervention en soulignant qu’à l’heure où les dirigeants sionistes tentent ouvertement de justifier l’assassinat délibéré de millions de Palestiniens à Gaza en les affamant, il est de la plus haute importance et de la plus grande urgence d’apporter une solidarité sérieuse et un soutien concret à la nation palestinienne.
Le haut responsable est arrivé en Arabie saoudite mercredi pour participer à la réunion, qui s’est tenue à la demande de l’Iran et de la Palestine.
Avant le sommet, il s’est entretenu avec le secrétaire général de l’OCI, Hissein Brahim Taha, de la situation critique des Palestiniens et des défis auxquels l’organisation est confrontée.