Les services de sécurité yéménites de Sanaa ont révélé avoir avorté des activités d’espionnage de la CIA et du Mossad. Dans un communiqué publié ce mercredi, elles ont assuré avoir arrêté durant ces derniers jours un certain nombre d’espions, avec « l’aide des gens honorables ».
Leurs missions consistaient à identifier les emplacements de la force balistique, des drones, de la marine et des autres positions militaires, ainsi que ceux des commandants militaires, politiques, sécuritaires et des personnalités hostiles aux ennemis, et de collecter des informations sur les dépôts des armes des forces armées yéménites, selon les services de sécurité de Sanaa.
« Ils ont cherché à détecter et à collecter des informations sur le lieu où se trouve le commandant de la révolution sayed Abdel Malek Badreddine al-Houthi », souligne le communiqué.
« Les espions capturés ont été recrutés via le recherché par la justice l’espion Hamid Hussein Fayed Majalli », ajoute le texte, selon lequel les informations et les datas devaient lui être fournies afin qu’il les livre à son tour au Mossad, en vue de les frapper.
Les forces de sécurité de Sanaa ont révélé que le dénommé Majali (à droite) avait été recruté en 2008 par les renseignements saoudiens, qui « l’ont relié aux renseignements américains et sionistes ». L’une des missions qu’ils lui ont confiées depuis le lancement de l’opération Déluge d’al-Aqsa est de recruter des espions dans les rangs des forces armées et de sécurité.
« Les renseignements des ennemis aspirent par leurs missions d’espionnage à obstruer l’action de soutien du peuple yéménite à Gaza en visant leurs forces militaires et leurs commandants », ont-elles indiqué.
Le texte met en garde les Yéménites contre la gravité de travailler à la solde des renseignements américains et israéliens rappelant que le châtiment infligé serait la peine de mort. Il a sommé ceux qui sont impliqués dans une collaboration avec l’ennemi de se rendre à la justice faute de quoi ils pourront leur parvenir et les arrêter.
Le 10 juin dernier, ces forces de sécurité ont assuré avoir arrêté un réseau d’espionnage américano-israélien lié à la CIA.
Depuis que les forces de Sanaa sont entrées en action dans le front de soutien au peuple palestinien à Gaza, victime d’un génocide israélien qui a fait plus 50 mille martyrs et disparus en 14 mois, elles ont visé des navires israéliens ou ceux se dirigeant vers les ports israéliens en mer Rouge. Elles ont aussi attaqué les forces américaines et britanniques qui ont lancé des offensives contre le Yémen, sous prétexte de vouloir défendre le trafic maritime international qui passe par cette région névralgique.
L’une des dernières attaques des forces de Sanaa a visé le porte-avions américain USS Harry Truman en mer rouge, « via 17 drones et 8 missiles de croisière » selon son porte-parole. Il avait participé auparavant à une attaque contre des positions yéménites. Au cours de cette opération, un avion de combat américain F/A-18 a été abattu « par des tirs amis, déroutés par l’attaque yéménite ».
Le porte-avions américain s’est depuis éloigné de quelque 1500 miles de la cote yéménite, rapporte le site yéménite al-Jadeed Press selon lequel les images de la circulation maritime montrent qu’il se dirige vers le canal de Suez.
Les forces yéménites tirent aussi des missiles balistiques et des drones en direction de sites militaires israéliens à Tel Aviv, qu’Israël déclare intercepter, non sans causer des dégâts importants et de semer la panique parmi la population. Le tir d’un missile hypersonique de type Palestine-2 a échappé au système d’interception Hetz et frappé en plein de Tel Aviv, le 21 décembre dernier, faisant des blessés.
Des raids aériens israéliens sur des régions yéménites s’en sont suivis sans pour autant faire cesser ces tirs.
Ce mercredi après-midi, un drone yéménite a survolé l’espace aérien de la région d’Ashkelon, au sud, sans être intercepté en mer, ont rapporté des médias israéliens. Il a été abattu dans une zone ouverte, selon l’armée d’occupation.
Les médias israéliens qui constatent qu’Israël n’arrive à dissuader les tirs yéménites estiment qu’ils le mettent en posture défensive et non offensive.
Le Maariv attribue ces échecs au manque de renseignements sur le Yémen. « Il faut qu’Israël cherche des informations vraies sur les dirigeants des houthis et leurs dépôts d’armements afin de les détruire », a-t-il insisté.
Le Yediot Ahronoth estime pour sa part que les missiles yéménites perturbent la vie quotidienne, causent des dégâts matériels, et font passer des nuits blanches aux Israéliens.
Source: Divers