Le Leader de la République islamique d’Iran, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, a qualifié de sans équivoque les sacrifices du plus haut commandant antiterroriste iranien, le général de corps d’armée Qassem Soleimani, assassiné le 3 janvier 2020, aux côtés de ses compagnons lors d’une frappe de drone américain en 2020 près de l’aéroport international irakien de Bagdad.
« Le martyr Soleimani a toujours eu pour stratégie de faire revivre le Front de résistance », a souligné le Leader ce mercredi 1er janvier, lors d’une audience accordée aux familles de martyrs, d’anciens combattants et de militants de la Résistance, à la veille du cinquième anniversaire du martyre du général Soleimani.
L’Ayatollah Khamenei a précisé : « Dès le début de l’agression américaine contre l’Irak, un certain nombre de jeunes Irakiens se sont portés volontaires pour résister, les mains vides, aux forces étrangères. Et c’est précisément à partir de là que le martyr Soleïmani s’est senti responsable et qu’il a commencé à communiquer avec eux, à les aider et à les sauver. »
Certes, a-t-il ajouté, ce n’était pas pour éliminer Saddam et repartir par la suite que les Américains étaient venus. Ils entendaient en prendre la place. Pour ce faire, ils ont dans un premier temps fait monter au pouvoir un général américain (Jay Montgomery Garner, ndlr), puis, réalisant que cette décision n’était pas la bonne, ils l’ont remplacé par un homme politique, un dénommé Paul Bremer.
Plus loin dans ses propos le Leader a affirmé que c’est assurément le martyr Soleimani qui a fait en sorte que le destin de l’Irak revienne aux Irakiens eux-mêmes, au terme d’un processus long, difficile et compliqué.
Le Leader de la révolution islamique est par la suite revenu sur la présence du groupe terroriste Daech en Irak pour dire : « Les Américains, réalisant qu’il n’était plus dans leur intérêt de rester en Irak ou ailleurs dans la région, ont créé Daech. Cela a même été admis et reconnu par les Américains eux-mêmes. Et là encore, c’est le martyr Soleimani qui a rejoint le champ de bataille et qui a affronté Daech. Certes, les jeunes Irakiens ont été brillants, au sens propre du terme, mais le rôle du martyr Soleimani a été essentiel. Sans lui, rien n’aurait été possible. »
La défense des lieux saints était pour le martyr Soleimani un véritable principe, qui donnait autant d’importance à l’Iran.
« Si ces vies n’avaient pas été perdues, si ce combat n’avait pas été mené et si Hajj Qassem Soleimani n’avait pas traversé les montagnes et les déserts de cette région avec tant de courage, il n’y aurait plus aucun signe de ces lieux saints aujourd’hui », a déclaré le numéro un iranien.
Soulignant que les développements de ces dernières années et la défense des lieux saints en Irak, en Syrie et dans toute la région prouvent que les idéaux de la Révolution islamique sont bien « vivantes » comme il y a 43 ans, l’Ayatollah Khamenei a assuré que la « voie du juste » sortirait définitivement vainqueur.
« Le Liban est un symbole de la Résistance, il sera victorieux, [et] le Yémen est un symbole de la Résistance, il sera victorieux » a poursuivi le Leader.
En ce qui concerne la question syrienne, le Leader de la Révolution islamique a souligné que les bases américaines dans le pays arabe seraient foulées sous les pieds de la jeunesse syrienne.
« La Syrie appartient au peuple syrien, et ceux qui envahissent le territoire syrien seront sans aucun doute contraints un jour de reculer face à la puissance de la vaillante jeunesse syrienne », a affirmé l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei.
Les États-Unis ont assassiné le général Soleimani, ancien commandant de la Force Al-Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, et Abou Mahdi al-Mohandès, commandant adjoint des Unités de mobilisation populaire irakiennes, lors d’une frappe de drone près de l’aéroport international de Bagdad, le 3 janvier 2020.
Les deux commandants étaient admirés par les pays musulmans pour avoir éliminé le groupe terroriste Daech parrainé par les États-Unis dans la région, en particulier en Irak et en Syrie.
Ces crimes américains ont suscité une vague de condamnations de la part des responsables et des militants du monde entier et ont déclenché d’énormes manifestations publiques dans toute la région. Les législateurs irakiens ont, pour leur part, approuvé un projet de loi deux jours après l’attaque pour exiger le retrait d’Irak de toutes les forces militaires étrangères dirigées par les États-Unis.
Le 8 janvier 2020, le CGRI a ciblé la base américaine d’Aïn al-Assad dans la province irakienne d’al-Anbar en lançant une série de missiles en représailles à l’assassinat du général Soleimani. Selon le Pentagone, plus de 100 soldats américains ont subi des « lésions cérébrales traumatiques » lors de la contre-attaque iranienne sur la base.
Le CGRI affirme cependant que Washington utilise ces termes pour masquer le nombre d’Américains tués lors de cette opération. L’Iran a décrit l’attaque de missiles sur Aïn al-Assad comme une « première gifle ».
Source: Avec PressTV