Les forces de sécurité syriennes ont commencé une opération de ratissage dans la ville centrale de Homs, a rapporté jeudi l’agence SANA, tandis que l’Observatoire syrien des droits de l’Homme a déclaré que l’opération a ciblé deux zones habitées par la minorité alaouite.
L’agence a cité un responsable de la sécurité qui a déclaré : « Le ministère de l’Intérieur, en coopération avec le département des opérations militaires, a lancé une opération de ratissage à grande échelle dans les quartiers de la ville de Homs ».
Le responsable a souligné que « l’opération de ratissage vise principalement les criminels de guerre, les fugitifs de la justice et les munitions et armes cachées ».
Dans son communiqué, le ministère de l’Intérieur a souligné : « Nous appelons les habitants des quartiers de Wadi al-Dhahab et d’Akrama à ne pas sortir dans la rue et à rester chez eux, et à coopérer pleinement avec nos forces jusqu’à ce que la campagne de ratissage soit terminée et que nos forces soient autorisées à errer. »
Le correspondant de SANA à Homs a cité un responsable militaire du département des opérations militaires qui a indiqué : « Des informations confirmées ont été reçues il y a quelques semaines sur la présence de restes des milices d’Assad dans plusieurs endroits des quartiers de la ville de Homs ».
Il a poursuivi : « Nous avons immédiatement ouvert, en coordination avec le ministère de l’Intérieur, des centres de regroupement dans les mêmes quartiers pour éviter une escalade. Ces centres n’ont pas vérifié le nombre total d’éléments présents, en plus de leur refus de remettre leurs armes ».
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a indiqué que « la campagne en cours vise à rechercher les anciens chabiha et ceux qui ont organisé ou participé aux manifestations alaouites de la semaine dernière, que l’administration considère comme une incitation à la rébellion ».
Le 25 décembre, Lattaquié, Tartous, Homs et Hama ont été le théâtre de manifestations, protestant contre l’incendie du sanctuaire d’Abou Abdullah al-Hussein al-Khasibi, dans le quartier de Maysalun, dans la ville d’Alep.
Des clips vidéo ont circulé montrant un groupe armé incendiant le sanctuaire du fondateur de la secte alaouite à Alep, au début du mois, en plus d’autres clips montrant des violations contre certaines minorités en Syrie par des éléments armés.
Source: Médias