La population dans la bande de Gaza a essuyé une perte de 6% de sa masse démographique en raison du génocide israélien perpétré depuis plus de 15 mois, a révélé le Bureau central de recensement palestinien.
La population qui était estimée à 2,1 millions de personnes le 7 octobre 2023 est en baisse de 160 mille habitants, dont les plus de 45.500 martyrs recensés parmi lesquels figurent 17.500 enfants, précise ce bureau. Selon lequel 11 mille Palestiniens sont portés disparus, 107 mille ont été blessés et plus de 100 mille palestiniens ont quitté l’enclave en 2024.
Ces chiffres dénombrent exclusivement les victimes qui ont été acheminées dans les hôpitaux et ne comptent pas ceux qui ont succombé à la famine, au froid ou autres conditions provoquées par la guerre.
En Cisjordanie occupée, le nombre de martyrs tués dans les offensives israéliennes militaires et de colons a été de l’ordre de 835 durant la même période, tandis que celui des blessés dépasse les 6.450.
Plus de 90 martyrs depuis jeudi
Dans la bande de Gaza, les massacres israéliens se poursuivent pour le 455-ème jour consécutif.
18 personnes sont tombées en martyrs à l’aube de ce vendredi dans une série de raids sur la ville de Gaza et dans le centre.
Plus de 90 martyrs ont été recensés depuis le jeudi 2 janvier qui a été l’un des jours les plus sanguinaires de la guerre.
20 raids aériens ont été perpétrés depuis des drones sur les rues du nord de Wadi Gaza et ses quartiers. Les raids d’un drone sur un attroupement de citoyens à Jabalia au nord ont coûté la vie à 10 personnes dont la moitié des enfants et des femmes.
23 drones israéliens ont tué 40 Palestiniens après avoir pilonné des rassemblements de citoyens dans le camp al-Chati’, la rue al-Jala’, les quartiers al-Oyoun, cheikh Redwan, al-Daraj, al-Sadra, Tal al-Hawa, rue al-Thawra dans le nord de l’enclave.
Des avions de combats israéliens ont bombardé le local de distribution de l’aide dans le camp d’al-Maghazi tuant 9 de son personnel, ainsi que le bâtiment de la poste à l’ouest de Khan Younes au sud de l’enclave, tuant 9 personnes en en blessant des dizaines. Parmi ces derniers martyrs figurent le directeur général de la police le colonel Mahmoud Salah, le directeur de l’appareil de sécurité intérieure le colonel Houssam Chahwan.
La semaine passée, l’armée d’occupation avait éliminé le directeur du centre de police al-Ramal, Talaat Jawda et le responsable du Comité d’urgence du gouvernement à l’ouest de Gaza, Mohamad al-Charfa.
Dans les régions du nord de la bande de Gaza, assiégées depuis plus de 90 jours, l’armée d’occupation a intensifié le dynamitage des bâtiments et des quartiers résidentiels à Beit Hanoun et Beit Lahia. Dans certains cas, elle met le feu aux maisons.
L’armée d’occupation israélienne a indiqué avoir exécuté 1.400 raids aériens pendant le mois de décembre dernier, via des avions de combats, des hélicoptères et des drones. Arguant avoir visé des combattants du Hamas et de ses alliés ainsi que des tunnels, des sites de surveillance et des entrepôts d’armements.
Attaques contre les hôpitaux Indonésien et al-Shifa
Après avoir bombardé et mis le feu à l’hôpital Kamal Adwan, obligeant son personnel et ses patients à l’évacuer et arrêtant son directeur Dr. Houssam al-Sayfi, l’armée d’occupation fait subir le même sort à l’hôpital Indonésien à Beit Lahia, également au nord. Elle a ordonné son évacuation, pendant que son artillerie tire frénétiquement sur son bâtiment, mettant le feu dans certaines parties .
L’hôpital Al-Shifa, à l’ouest de la ville de Gaza a aussi fait l’objet d’un bombardement qui a fait 5 martyrs et plusieurs blessés.
Jeudi, deux rapporteures spéciales de l’ONU ont de nouveau violemment critiqué l’entité sioniste, condamnant ses attaques contre les hôpitaux.
« L’attaque flagrante d’Israël contre le droit à la santé à Gaza et dans le reste des Territoires palestiniens occupés atteint de nouveaux sommets d’impunité », ont déclaré dans un communiqué la rapporteure sur la situation dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967, Francesca Albanese, et la rapporteure sur le droit à la santé physique et mentale, Tlaleng Mofokeng . « Cette situation s’inscrit dans le cadre d’un schéma israélien visant de façon continue à bombarder, détruire et anéantir totalement la réalisation du droit à la santé à Gaza », ont-elles affirmé.
Plus de 1.057 professionnels de santé ont été tués depuis le début de la guerre contre la bande de Gaza, soulignent les rapporteures, citant des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.
Source: Divers