L’agence américaine Bloomberg a rapporté que « la facture de guerre à laquelle fait face l’occupation israélienne, s’élevant à 40 milliards de shekels (11 milliards de dollars américains), conduirait probablement à un approfondissement des divisions sociales et politiques, alors que les Israéliens frustrés luttent pour faire face aux mesures d’austérité pour financer cette guerre. »
L’agence a indiqué que « tous les Israéliens ressentiront la pression après l’entrée en vigueur d’une longue liste de mesures fiscales, en plus d’une augmentation de 1 % de la taxe sur la valeur ajoutée ».
En outre, l’agence a souligné « qu’il y aura une reprise en Israël en 2025, mais les mesures d’austérité limiteront probablement cette reprise ».
Les analystes affirment que ces transformations « accroîtraient la polarisation d’une société qui souffre de traumatismes psychologiques et connaît un exode croissant de travailleurs qualifiés, dont beaucoup ont passé de longues périodes dans la réserve militaire ».
« Alors que l’austérité imposée par le gouvernement israélien commence à produire ses effets, ces mesures pourraient contribuer à « pousser davantage d’Israéliens à partir à l’étranger », selon Bloomberg, « après que le nombre d’immigrants à l’étranger ait doublé au cours des deux dernières années, selon les données gouvernementales ».
Alors que « les secteurs israéliens de la construction et du tourisme ont décliné et que presque toutes les industries ont souffert d’une pénurie de main-d’œuvre », le gouvernement estime que le PIB n’a augmenté que de 0,4 % l’année dernière, ce qui fait d’Israël l’une des économies avancées à la croissance la plus lente », poursuit Bloomberg.
Dans le même contexte, Momi Dahan, professeur d’économie à l’Université hébraïque d’alQods occupée, a affirmé que les Israéliens « n’ont pas encore supporté directement les coûts financiers de la guerre, car ces coûts ont été financés par des prêts gouvernementaux. Désormais, le gouvernement empruntera moins et prendra le reste au public ».
Le gouvernement israélien entend augmenter le budget de la défense de pas moins de 20 milliards de shekels par an, soit l’équivalent de 1% du produit intérieur brut, sur une décennie, selon l’agence, soulignant que « le total des dépenses de défense en Israël atteindra, en 2025, à 107 milliards de shekels, ce qui signifie qu’elle sera 65% plus élevée que les dépenses d’avant-guerre ».
Source: Médias