Au moins 5 militaires israéliens ont été tués ce lundi dans l’effondrement d’un bâtiment à Beit Hanoun au nord de la bande de Gaza, alors que les combats font rage avec les factions de la résistance palestinienne.
L’armée d’occupation a reconnu la mort de ces 5 militaires qui appartiennent à l’unité Nahal Oz, ainsi que 10 blessés dont 8 grièvement, indiquant que le bâtiment dans lequel ils étaient retranchés s’est effondré après le tir d’un missile anti blindé.
Selon le journal israélien Yediot Ahronoth, l’endroit où l’embuscade a eu lieu à Beit Hanoun avait été nettoyée et sécurisée.
Echec de la bataille de Beit Hanoun
« Après l’échec de la gestion à Beit Hanoun, des changements considérables des forces israéliennes seront introduits au nord de la bande de Gaza», a rapporté le correspondant de la chaine israélienne 14, selon lequel la compagnie de Gaza sera remplacée par la 162e compagnie.
« La méthode des incursions prolongées dans le nord de la bande de Gaza a échoué lamentablement, et en plus de l’échec du 7 octobre, dont Herzi Halevi et Yaron Finkelman sont responsables, ils portent également la responsabilité de cet échec », a déploré la chaine 14.
« Au cours des quatre derniers mois, malgré les grandes destructions dans la région, les bataillons du Hamas se sont reconstitués, la portée des tirs s’est étendue vers le sud et le nombre de victimes dans nos rangs a augmenté de manière significative chaque semaine qui passait ».
Les soldats sont en danger
Le quotidien israélien Haaretz a écrit dans son éditorial que « la fin de la guerre est un objectif à part entière, non seulement pour mettre un terme aux morts et aux destructions à Gaza mais aussi pour mettre un terme au chiffre des tués israéliens ».
« Si Netanyahu n’arrête pas la guerre, les soldats israéliens seront en danger, les captifs dans la bande de Gaza seront en danger double, surtout que le Hamas et les autres factions poursuivent leurs opérations contre les soldats israéliens car ils en ont tué 4 depuis quelques jours dans des engins piégés et en ont blessé d’autres ».
L’armée d’occupation a reconnu la mort de 19 militaires dans les fronts de combat depuis le début du mois de janvier. Selon les chiffres officiels, 10 ont été tués la semaine passée.
Abou Ubaida: les chiffre des tués est supérieur
Abou Ubaida, le porte-parole des Brigades al-Qassam, bras armé du Hamas a déclaré ce lundi que « les combattants ont infligé des pertes importantes à l’ennemi causant la mort d’au moins 10 militaires et en blessant des dizaines d’autres ». Assurant que « les pertes de l’occupation sont plus importantes que celles déclarées », il a affirmé que « l’ennemi se retirera déçu du nord de la bande de Gaza sans avoir pu briser la résistance ».
« Le seul exploit que l’ennemi a réalisé réside dans les destructions et les massacres contre les innocents », a conclu Abou Ubaida.
50 martyrs dans les massacres israéliens
Une source médical palestinienne a assuré qu’il y a eu 50 martyrs palestiniens depuis l’aube de ce lundi au nord de la bande de Gaza. Ont été bombardés entre autres une école hébergeant des déplacés à Gaza city ainsi que les camps de Nusseirat et al-Boreij dans le centre de l’enclave.
La journaliste Ahlam Nafez al-Talouli fait partie des martyrs de ce lundi.
Un détenu administratif « exécuté par négligence médicale »
En Cisjordanie occupé, l’Autorité des affaires des détenus palestiniens a révélé que le détenu administratif Moetaz Abou Zneid est tombé en martyr dans l’hôpital Soroka « ce qui constitue un nouveau crime exécuté par le système carcéral de l’occupation ». Ce qui a porte a 55 le nombre des détenus qui ont succombé depuis le 7 octobre 2023.
Originaire de la ville de Dora à al-Khalil (Hébron), Abou Zneid (35 ans) avait été arrêté en juin 2023. Père d’un enfant unique, il ne souffrait d’aucune maladie, a assuré sa famille.
Le mouvement Fatah qui a indiqué que la cause de la mort d’Abou Zneid est « le crime de la négligence médicale » a accusé les autorités de l’occupation israéliennes de suivre contre les détenus palestiniens « l’exécution médicale ».
Le mois décembre dernier, l’administration carcérale israélienne a reconnu qu’elle détient 10.300 Palestiniens.
Source: Divers