Le mouvement de résistance palestinien Hamas a déclaré, lundi 20 janvier, que l’état de santé des prisonniers palestiniens libérés reflétait « la barbarie et le fascisme » de l’entité sioniste.
Dans la nuit de dimanche à lundi, 90 prisonniers palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été libérés de la prison d’Ofer, à l’ouest de Ramallah, en Cisjordanie occupée, dans le cadre de la première phase de l’accord d’échange de prisonniers et de cessez-le-feu dans la Bande de Gaza.
Cet échange est intervenu quelques heures après que le Hamas a libéré trois captives israéliennes dans le cadre de l’accord. Les médias israéliens ont déclaré que les trois Israéliennes étaient en bonne santé.
« Les images des trois prisonnières ont montré qu’elles étaient en pleine santé physique et psychologique, contrairement à nos prisonnières dont l’apparence montrait des signes de négligence et d’épuisement », a déclaré le Hamas dans un communiqué cité par Anadolu.
« Cela illustre de manière frappante la grande différence entre les valeurs et l’éthique de la résistance et la barbarie et le fascisme de l’occupation », est-il ajouté.
Des images ont montré les captives israéliennes libérées dans des vêtements propres et soignés et portant des « sacs-cadeaux », tandis que des signes d’abus et de torture apparaissaient sur les visages des femmes palestiniennes libérées des prisons israéliennes.
« Nous félicitons notre peuple, notre nation et les défenseurs de la liberté dans le monde entier pour la libération du premier groupe de nos prisonniers des geôles de l’occupation (israélienne) », a déclaré le Hamas.
Et le mouvement de résistance palestinien de poursuivre : « Les scènes de liesse de notre peuple arborant le signe de la victoire tout en accueillant les prisonniers libérés, réaffirment le soutien populaire à la résistance et soulignent sa place profondément enracinée dans leurs cœurs ».
« La participation massive de notre peuple à l’accueil des prisonniers libérés, malgré les mesures répressives de l’occupation, est une déclaration de défi et l’expression de sa soif de liberté et de libération de la terre et des lieux saints », ajoute le communiqué.
Dimanche, les familles des prisonniers palestiniens se sont rassemblées aux abords de la prison d’Ofer pour accueillir leurs proches, mais, par crainte de manifestations festives lors de l’accueil des prisonniers libérés, l’armée israélienne a lancé des grenades de gaz lacrymogène afin de disperser les familles.
L’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers est entré en vigueur dimanche, suspendant la guerre génocidaire d’Israël contre la Bande de Gaza.
L’accord en trois phases prévoit un échange de prisonniers et un maintien du calme, en vue d’une trêve permanente et du retrait des forces d’occupation israéliennes de la Bande de Gaza.
Selon les autorités sanitaires locales, près de 47 000 Palestiniens sont tombés en martyre, principalement des femmes et des enfants, et plus de 110 700 autres ont été blessés dans la guerre génocidaire menée par ‘Israël’ contre la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023.
La guerre israélienne a en outre fait plus de 11 000 disparus, entraîné des destructions massives, causant l’une des pires catastrophes de l’histoire de l’humanité.
En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
‘Israël’ est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour « crime de génocide, » en raison de la guerre contre l’enclave palestinienne.