La sixième opération d’échange de prisonniers de la première phase de la trêve s’est déroulée ce samedi avec la libération de 3 captifs israéliens contre 369 détenus palestiniens.

Ce samedi matin, les trois détenus israéliens Sacha Trufanov, Russo-Israélien, Yaïr Horn, Israélo-Argentin, et Sagui Dekel-Chen, Israélo-Américain ont été remis à la Croix-Rouge à Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza.

Depuis la tribune installée à proximité de la demeure détruite de l’ancien chef du Hamas, le martyr Yahia Sinwar à Khan Younes, les trois captifs ont insisté dans trois déclarations distinctes qu’il faut tout faire pour aller au bout de la transaction d’échange des détenus.

Les Brigades al-Qods du Jihad islamique avaient la veille diffusé les images du captif russo-israélien Trupanov pendant une sortie sur la plage de Gaza.

Des centaines d’éléments du Hamas et du Jihad islamique s’étaient déployés dans ce lieu. Certains portaient des uniformes et de gilets militaires pris en butin pendant les combats avec l’armée d’occupation. Une dizaine d’équipements militaires israéliens qui avaient été confisqués pendant les combats ont été exposés.

Une source des Qassam a confié pour al-Jazeera que le Hamas a remis au détenu israélien Sagui Dekel-Chen une pièce d’or en « cadeau » pour la naissance de sa fille, venue au monde quatre mois après sa capture.

Après leur libération, l’entité sioniste a libéré les 369 détenus palestiniens. 36 d’entre eux sont condamnés à perpétuité, et 333 avaient été enlevés dans la bande de Gaza. 20 se rendront libérés en Cisjordanie occupée et 25 devraient être exclus vers la bande de Gaza.

Dès leur arrivé, les détenus palestiniens ont brûlé les t-shirts que les tortionnaires israéliens les avaient obligés à porter et sur lesquels étaient frappée l’étoile de David avec une  phrase en arabe: « Ni oubli, ni pardon ».

Ci-dessous, un détenu palestinien libéré qui avait été enlevé dans la bande de Gaza sérieusement affecté par les tortures qui lui ont été infligées

A Ramallah, 4 détenus libérés ont été directement emmenés à l’hôpital en raison de leur état de santé difficile causé par les tortures qu’ils ont subies de la part de leurs tortionnaires israéliens.

Parmi ces détenus condamnés à perpétuité libérés :  

Ahmad al-Barghouti, le cousin du célèbre détenu Marwan al-Barghouti. Il purgeait 13 perpétuités. ( A droite)

Mansour Chreim , qui appartenait au Fatah et qui avait réalisé plusieurs opérations de résistance pendant la seconde intifada en Cisjordanie occupée. Il a été condamné à 14 perpétuités + 50 ans.

Mohammad Nayef Abou Rabiaa qui est un dirigeant des Brigades al-Aqsa pendant la seconde intifada. (A gauche)

Waddah al-Barzeh, un chef des Brigades al-Aqsa à Naplouse pendant la seconde intifada

Ahmad Abou Khodor (45 ans) un chef des Brigades al-Aqsa a Naplouse et Jénine en Cisjordanie occupée. Il purgeait une peine de 11 perpétuités et 50 ans.

Iyad Hreibate (42 ans) ce combattant des Brigades al-Aqsa qui avait 19 ans lorsqu’il a été arrêté en 2002 en Cisjordanie occupé. Il a depuis perdu la mémoire et en raison de la négligence médicale il ne peut plus se mettre debout sans assistance.

Après sa libération à Ramallah, Ibrahim al-Sarahna (73 ans) a déclaré : « Il n’y a rien de plus beau que la liberté ».

« Nous ne permettrons pas que l’accord échoue »

Avant l’opération d’échange, le Hamas a souligné avoir obtenu des garanties de la part des médiateurs égyptiens et qataris pour obliger l’occupation à respecter l’accord.

Le mouvement a déclaré dans un communiqué qu’il attendait que « l’occupation commence à mettre en œuvre le protocole humanitaire sur la base des promesses et des garanties des médiateurs à notre égard ».

Le Hamas a souligné que « l’occupation n’a d’autre choix que de libérer le reste de ses prisonniers, en appliquant exclusivement toutes les conditions de l’accord de cessez-le-feu », accusant le Premier ministre de l’occupation Benjamin Netanyahu « de vouloir par ses ajournements échapper aux exigences de l’accord pour se prémunir lui-même et sauver son gouvernement. »

« Nous ne permettrons pas que l’accord échoue », a assuré le Hamas.

Aucun déplacement si ce n’est vers al-Qods

Et le Hamas d’ajouter : « Nous disons au monde entier : il n‘y aura aucun déplacement si ce n’est vers al-Qods. C’est notre réponse à tous les appels de déplacement et de liquidation lancés par le président américain Donal Trump et ceux qui soutiennent sa voie parmi les puissances coloniales ».

La première phase doit permettre, d’ici au 1er mars, la libération de 33 captifs à Gaza, dont au moins huit sont morts, en échange de quelque 1.900 Palestiniens détenus par Israël.

Avec les trois libérations de ce samedi, il reste 70 captifs du 7-Octobre à Gaza, dont au moins 35 ont été déclarés morts par l’armée d’occupation israélienne.

Source: Divers