Alors que la trêve entre ‘Israël’ et Gaza devait entrer dans sa deuxième phase ce week-end, la communauté internationale a dénoncé la décision israélienne de bloquer l’aide à l’enclave palestinienne assiégée.
« Il est vital » de maintenir le cessez-le-feu et de faire rentrer à nouveau l’aide humanitaire dans la bande de Gaza : la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a joint sa voix à celle de l’ONU et du CICR.
Plus tôt, Antonio Guterres, le chef de l’ONU ainsi que le responsable en charge de la coordination humanitaire de l’organisation Thomas Fletcher, mais aussi la présidente du Comité international de la Croix-Rouge, Mirjana Spoljaric ont aussi appelé ‘Israël’ à rétablir le flot d’aide humanitaire vers une population et un territoire très éprouvé par plus de 15 mois de guerre génocidaire.
« Il est vital qu’un cessez-le-feu et la distribution d’aide à Gaza soient maintenus (…) tout en trouvant une solution durable pour une paix durable », a écrit Jagan Chapagain, le Secrétaire général de la FICR sur le réseau social X.
Le Qatar, pays médiateur dans le cessez-le-feu à Gaza, a accusé de son côté Israël de « violation flagrante » de l’accord de trêve.
« Le Qatar condamne fermement la décision du gouvernement d’occupation israélien d’arrêter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza », qui constitue « une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu et du droit humanitaire international », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant rejeter « l’utilisation de la faim comme arme de guerre ».
La Jordanie a également condamné la décision d’Israël, avertissant qu’elle risquait de « faire exploser à nouveau la situation » dans le territoire palestinien.
Cette décision est une « violation flagrante » de l’accord de trêve entre ‘Israël’ et le Hamas palestinien, a indiqué dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères à Amman.
Il a appelé ‘Israël’ à « cesser d’utiliser la faim comme une arme contre les Palestiniens et les innocents en leur imposant un siège, en particulier pendant le mois sacré du ramadan ».
L’Union européenne a aussi dénoncé « la décision d’Israël de bloquer l’entrée de toute aide humanitaire à Gaza ». « L’UE appelle à une reprise rapide des négociations de la seconde phase du cessez-le-feu, et exprime son ferme soutien aux médiateurs », a affirmé Anouar El Anouni, porte-parole de l’UE aux Affaires étrangères et à la Politique sécuritaire.
« Un cessez-le-feu permanent contribuerait à la libération de tous les otages israéliens restants tout en créant les conditions nécessaires au début du rétablissement et de la reconstruction de Gaza », a estimé M. El Anouni, ajoutant que « toutes les parties ont la responsabilité politique de faire de ceci une réalité ».
« Tout recul de l’élan créé au cours des six dernières semaines risque de replonger les gens dans le désespoir », juge pour sa part la présidente du CICR, dont l’organisation a joué un rôle crucial dans l’échange des prisonniers.