Le ministère syrien des Affaires étrangères a adressé deux messages au secrétaire général des Nations Unies et au Conseil de sécurité pour dénoncer l’offensive menée parle front al-Nosra et ses alliés à l’est de la capitale syrienne et dans la province de Hama dans le nord de la Syrie.
« Les informations dont nous disposons font part de preuves irréfutables sur l’implication de services de renseignements turcs, saoudiens et qataris dans ces événements », a accusé le ministère dans les deux lettres.
« Tout le monde sait aussi que ces deux derniers pays ont envoyé des millions de dollars au groupes armés pour les soudoyer afin qu’ils entreprennent ces offensives », a-t-il précisé. deux attaques presque simultanées ont été lancées depuis le dimanche dernier depuis la Ghouta orientale de Damas, où les insurgés ont tenté de briser le blocus qui leur est imposé et dans la province de Hama où les milices ont occupés quelques villages, avant d’être délogés de quelques uns.
« Ce qui explique aussi pourquoi les groupes de l’opposition armée soutenus par la Turquie s’étaient absentés de la dernière rencontre d’Astana et que les médias officiels de l’Arabie saoudite et du Qatar avaient salué cette absence », poursuit-il.
Selon lui, l’objectif principal de ces offensives est d’influer sur le cours des négociations de Genève et d’amortir les résultats des rencontres d’Astana.
« La province de Hama a fait l’objet d’attaques terroristes auxquelles ont participé en plus du front al-Nosra, Jaïsh al-Ezzat, Jaïsh al-Nasr, et Faïlak al-Cham », précisent aussi les deux textes, sachant que ces trois dernières milices participent en principe à l’accord de cessez-le-feu.
Branche d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra, a opéré deux changements d’appellation : le premier vers le front Fateh al-Cham et le second en se fondant dans une coalition de milice, Hay’at Tahrir al-Cham (Instance de libération du Levant). Le but étant de simuler une séparation avec Al-Qaïda et d’éviter les sanctions qui en découlent.
Selon le ministère syrien, 60% des roquettes qui s’abattent sur la capitale syrienne proviennent des régions de la Ghouta orientale occupée par Jaïsh al-Islam, une milice wahhabite financée par l’Arabie saoudite.